AKWABA !!!

COTE D'IVOIRE
ni Esaclave, ni Soumise
Souveraine

samedi 19 mars 2011

DIEU parle t-il aux Ivoiriens par tous ces SIGNES ?

            vidéo

Depuis quelques jours on assiste à l'apparition intrigante de signes en Côte d'Ivoire. Ces apparitions suscitent de plus en plus de commentaires. Chacun y va de ses interprétations sociologiques, anthropologiques, scientifiques, mystiques et religieuses. Les commentaires sont d'autant plus prolifiques que ces évènements se succèdent et sans que les conditions apparentes pour leur émergence ne soient réunies.

Aujourd'hui, c'est un halo lumineux sous forme d'un arc-en-ciel autour du soleil qui apparaît, pendant que des MI-24 de l'Onuci vole dans le ciel d'Abidjan.


Il y'a quelques jours c'était le coeur de la sauce graine à Agban, Abidjan.


Bien avant, on a eu droit à l'apparition de Marie mère de Jésus dans le Ciel de Grand-Bassam.


Ajoutons l'ananas qui a pris la forme d'un coeur humain à Daloa, le morceau de nuage tombé au plateau à Abidjan.



vidéo


Comme nous l'avons indiqué plus haut, chacun y va de son commentaire. Mais pour nous, la Côte d'Ivoire au sommet de l'Etat (Laurent et Simone Gbagbo) et dans toutes ces composantes à confier le sort de la Côte d'Ivoire à l'Eternel Dieu des Armées. Nous croyons donc que tous ces signes sont l'incontestable preuve de l'Amour de Dieu pour ce pays et pour tous ceux qui défendent sa souveraineté contre les hyènes (France, Usa, Onu, Ouattara et consort). 

Genèse 9 : 11- 17: ...et Dieu dit: c'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous...l'arc sera dans le ciel et je la regarderai pour me souvenir de l'alliance perpétuelle....Dieu dit à Noé: tel est le signe de l'alliance que j'établis entre MOI et TOUTE CHAIR SUR LA TERRE.

La Côte d'Ivoire vaincra.
Signé Minga Wohi



vendredi 18 mars 2011

Alassane Dramane Ouattara, ses sbires et zouaves endeuillent la Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire: le "commando invisible" se dévoile

Par Pauline Tissot, publié le 15/03/2011 à 17:20

Côte d'Ivoire: le "commando invisible" se dévoile
Un militant pro-Ouattara, cagoulé,
dans les rues d'Abobo le 3 mars dernier
Le camp Ouattara ne semble plus passif face à l'impasse politique ivoirienne. Il passe désormais aux armes, grâce à un commando "invisible", officieusement à ses ordres. 
"Il y a trois semaines, ils se glissaient en civil dans la foule, grenade en poche, enterraient leurs armes la journée pour ne les ressortir qu'à la nuit tombée. A présent, ils sont partout, depuis l'entrée d'Abobo jusque dans la banlieue d'Anyama, porte d'Abidjan vers les régions voisines", note l'envoyé spécial du journal Le Monde à Abidjan.  
"Ils", ce sont les combattants du "commando invisible", aujourd'hui qualifiés "d'insurgés", et engagés dans une guerre fraticide avec les Forces de défense et de sécurité (FDS) pro-Gbagbo. Officieusement alliés au président reconnu par la communauté internationale et confirmé par l'Union Africaine (UA), Alassane Ouattara, ils ne semblent désormais plus si discrets qu'auparavant.  
Depuis ce week-end, ces forces ne se limitent plus à la défense du quartier d'Abobo, fief de leur président. Le site de la radio RFI indique que ce lundi, ces combattants ont effectué une percée infructueuse vers le sud, sur la commune d'Adjamé (voir la carte ci-dessous) en lançant une attaque sur le camp de la compagnie républicaine de sécurité de Williamsville. Dans le même temps, des tirs à l'arme lourde ont retenti dans le quartier de Yopougon, près de la résidence privée du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces armées fidèles au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo.  
Ces récents événements concorderaient avec la prise de quatre localités de l'Ouest du pays - dont Toulépleu et Doké -, par les Forces Nouvelles (FN), celles-ci officiellement alliées à Ouattara depuis la rébellion de 2002. Ces forces marchent désormais sur Bloléquin.  
Première cible: la résidence de Laurent Gbagbo
La formation d'un "commando invisible" avait été décidée depuis plusieurs mois déjà. "À partir du 16 décembre, lorsque les forces de Gbagbo ont commencé à tuer la population d'Abobo, nous avons décidé d'infiltrer le quartier, assure un officier pro-Ouattara, interrogé par l'envoyé spécial du Figaro. La constitution de cette force opaque concorderait alors avec la "surprise" que promettait d'infliger Alassane Ouattara, il y a quelques mois sur Canal+, contre le président sortant. 
Les cibles de ce commando, qui a installé son quartier général à Abobo, sont aujourd'hui claires: "Notre Force armée impartiale de Côte d'Ivoire est en mesure de lancer d'un instant à l'autre l'offensive contre nos trois objectifs stratégiques: la résidence de Laurent Gbagbo, le palais présidentiel et la Radio télévision ivoirienne", indique l'officier en chef, interrogé par Le Figaro. Et il semble que l'attaque contre la RTI aie déjà eu lieu: fin février, cette chaîne de télévision avait été incendiée, un acte imputé au commando invisible par le camp Gbagbo.  
Un commando solidement armé
La stratégie de ce commando semble être de récupérer le matériel miltaire des forces pro-Gbagbo tombées au combat. "Au début, on avait juste nos machettes. Eux, ils avaient des armes. Nous, on avait le courage. On a vu que la 'protection' [magique] était bonne, alors on a rejoint le commando, on a égorgé proprement des FDS et on a récupéré leur matériel", affirment au journaliste du Monde deux adolescents pro-Ouattara. Ce qui coinciderait avec les importantes pertes de matériels observées par le camp Gbagbo ces derniers jours.  
Mais cette version des faits n'est pas partagée par tous. Nombreux sont les pro-Gbagbo qui accusent l'Onuci d'armer ce commando, et de ne plus jouer son rôle d'arbitre au sein de la crise post-électorale. D'après le porte-parole du gouvernement de Laurent Gbagbo, ces forces, au nombre de 300 à 500 militaires, seraient dotés "d'armes lourdes, de lance-roquettes et de kalachnikov". Ce week-end, et en guise de représailles, Laurent Gbagbo, qui réclame le départ des forces de l'ONU, leur a alors interdit, tout comme à la Licorne française, de survoler le territoire ivoirien. Une décision qui n'a été suivie d'aucun effet.  
Un commando divisé et perméable
Toutefois ces forces de l'ombre manquent d'unité. "Il semble que plusieurs groupes distincts participent en fait aux affrontements", explique une source au QG d'Alassane Ouattara, interrogée par Le Figaro. "Ces derniers jours, des clivages entre différentes factions seraient même apparus au sein de l'insurrection", note enfin le journal.  
Côte d'Ivoire: le "commando invisible" se dévoile
Les affrontements à Adjamé,
ce lundi, ont fait de nombreux dégâts.  
Par ailleurs, Le Monde explique que "les frontières [entre les deux camps seraient même] en train de se brouiller et les changements de camp se font sans bruit: les hommes de la 13e brigade [de l'armée] ne combattront pas le commando invisible." "Au contraire, ils nous aident avec des conseils et un peu de matériel, et si la situation devenait difficile, on pourrait compter sur eux", observe pour sa part un des chefs du commando, le commandant Dosso.  
A ce stade, le "commando invisible" et ses capacités à résoudre la crise de façon officieuse, ne font pas l'unanimité. La Cédéao(Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest) et une partie de l'UA réfléchissent elles à une intervention davantage légitime. Quant au quotidien burkinabé L'Observatoire Paalga, il affirme que la solution est toute trouvée: cela "peut résider dans ce qu'on pourrait appeler un coup d'Etat démocratique. (...) Ni Gbagbo ni ADO [Ouattara]. Un 'bon' putsch (...). Scandaleux? Peut-être, mais ayons présent à l'esprit l'intérêt supérieur de la Côte d'Ivoire" où l'impasse dure depuis 3 mois et demi.  
source   L'Express.fr

jeudi 17 mars 2011

CRISE POST ELECTORALE EN CI: La thèse d'un troisième homme en lieu et place des deux protagonistes

Côte d'Ivoire/Entretiens  - 
Article publié le : mercredi 16 mars 2011 - Dernière modification le : jeudi 17 mars 2011

Regards croisés de Michel Galy et Véronique Tadjo sur la crise en Côte d'Ivoire

Par Christophe Champin
Alors que la Côte d'Ivoire s'enfonce dans la crise, nous vous proposons un entretien croisé, deux regards sur la crise. Michel Galy est sociologue, spécialiste de la Côte d'Ivoire et des conflits en Afrique de l'Ouest. Véronique Tadjo est écrivaine et universitaire. Elle est actuellement basée en Afrique du Sud où elle dirige le département de français de l’université du Witwatersrand (Johannesburg).

RFI: L’Union africaine a de nouveau reconnu pour seul président élu Alassane Ouattara et demandé à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir. A-t-elle une chance d’obtenir gain de cause, dans la mesure où le président sortant a, d’ores et déjà, rejeté cette décision ?

Véronique Tadjo, écrivaine
Michel Galy, sociologue
Véronique Tadjo :  Il est très peu probable que l’Union africaine obtienne gain de cause. Le camp Gbagbo a déjà rejeté toutes les propositions, celles-ci ayant pour condition la reconnaissance d’Alassane Ouattara comme président de la République de Côte d’Ivoire.

Michel Galy : Il me semble qu’on revient à la case départ. Il n’y a rien de nouveau, c’est la position d’un certain nombre d’institutions comme la Cédéao, l’Union africaine ou des chancelleries occidentales comme la France et les Etats-Unis. C’est vrai qu’on espérait, notamment du fait des divisions à l’intérieur de l’Union africaine, au moins des propositions innovantes, plutôt qu’un retour à la décision prise juste après la présidentielle. 

RFI:  Si Laurent Gbagbo maintient son refus, que doivent faire la communauté internationale », la Cedéao, l’Union africaine ? 
Michel Galy : Personnellement, je n’ai jamais rencontré la « communauté internationale » en tant que communauté. Elle est, à mon sens, très divisée. Pour certains, par exemple la Cédéao, le recours à une intervention militaire est de nouveau envisagé, mais il faut se souvenir qu’elle n’est légitime ou légale qu’autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies. Et c’est ça qui me semble très difficile en raison de l’opposition de la Russie et de la Chine, en particulier. Il me semble en revanche qu’il y a, en ce moment, à travers les affrontements qui se déroulent dans les quartiers d’Abobo et Anyama, à Abidjan, et à la frontière ouest, une sorte de guerre par substitution que mènent les alliés d’Alassane Ouattara, notamment le Burkina, peut-être le Nigéria. Il y a dans la zone loyale à Laurent Gbagbo - la zone sud - une infiltration de forces pour le moment indéterminées - c’est pourquoi on l’appelle le « commando invisible d’Abobo » - et qui peuvent venir de Bouaké ou de la zone nord en particulier, sans qu’on sache exactement la nationalité de ces combattants.
Véronique Tadjo : Difficile à dire. Malgré leur soutien à Ouattara, les divergences d’opinions entre la « communauté internationale », la Cédéao et l’Union africaine quant au règlement effectif de la crise sont un obstacle à une action concertée. L’idée d’une intervention militaire doit être abandonnée, car celle-ci entraînerait un nombre très élevé de pertes en vies humaines. Cependant, le mandat des forces onusiennes a besoin d’être renforcé afin qu’elles puissent assurer une plus grande protection de la population civile. Il faut obliger les deux camps à respecter l’embargo militaire. Les combats à l’arme lourde et la présence de mercenaires entraînent une montée incontrôlée de la violence et des tueries des deux côtés. La communauté internationale doit résister à la tentation d’apporter un soutien militaire aux forces pro-Alassane, qu’elles se cachent derrière un « commando invisible » ou non.

L.K. Gbagbo (Pr élu), A.D. Ouattara (RDR)

RFI: Vu la radicalisation des positions dans les deux camps, si l’un ou l’autre des « présidents » parvient à être le seul aux commandes, pourra-t-il encore prétendre diriger l’ensemble de la Côte d’ivoire ?
Véronique Tadjo : Non, aucun des deux « présidents » ne peut prétendre pouvoir gouverner le pays dans son intégralité. Depuis plus de dix ans, la Côte d’Ivoire est coupée en deux et cette nouvelle crise n’a fait qu’approfondir la cassure. Si Gbagbo s’entête à vouloir rester au pouvoir, ce sera sans le Nord qui va se replier encore plus sur lui-même. Quant à Ouattara, sera t-il capable de réunifier le pays ? Car c’est là la question principale. La Côte d’Ivoire doit rester une et indivisible. Regardez ce qui se passe au Soudan actuellement. Le référendum en faveur de l’indépendance du Sud-Soudan ne semble pas avoir été la formule magique. De nouveau, des affrontements entre l’armée du Sud-Soudan et des groupes rebelles ont fait de nombreuses victimes, mettant en danger les accords de paix. Par ailleurs, Ouattara propose la formation d’ un gouvernement d’union s’il est à la tête du pays. Mais on a eu amplement l’occasion de constater en Côte d’Ivoire et ailleurs en Afrique que les gouvernements d’union nationale ne produisaient pas de résultats positifs durables.
Michel Galy : Il y a un double problème. D’une part, il est évident qu’Alassane Ouattara ne veut pas être seulement président à Bouaké et Korhogo, il veut gouverner l’ensemble du pays. Mais les choses sont allées tellement loin, à cause des combats - mais aussi d’un certain nombre de préjugés, il faut bien le dire, notamment des « sudistes » envers les « nordistes » - qu’il me semble très difficile qu’il gouverne Abidjan. Et il n’est pas envisageable qu’il gouverne un champs de ruine avec des milliers, voire des dizaines de milliers de cadavres. Pour Laurent Gbagbo, le problème est symétrique. Il n’a aucune envie de ne gouverner que la zone sud, une sorte de « Gbagboland », comme disent ses adversaires. On peut faire le parallèle avec la République démocratique du Congo, au moment des rébellions qui tenaient plus de la moitié du pays, il y avait tout de même un sentiment national congolais- de même qu’il y a un sentiment national ivoirien partagé. De plus, pour Laurent Gbagbo se pose le problème de gouverner la capitale. Est-ce qu’il peut encore gouverner des quartiers à très grande majorité « nordistes », comme Abobo ou Anyama, voire des zones en pays baoulé qui ont voté pour son adversaire au second tour ?

RFI: Certains évoquent la possible émergence d’un troisième homme…
Véronique Tadjo : Malgré les difficultés que cette option peut poser, je reste convaincue que c’est la meilleure solution pour la Côte d’Ivoire. Il faut que cette crise nous permette de repartir sur de nouvelles bases en changeant le paysage politique dominé, depuis la mort d’Houphouët-Boigny en 1993, par trois hommes : Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Aucun d’entre eux ne détient la réponse aux maux qui minent le pays. D’une manière ou d’une autre, à un moment de l’histoire de la Côte d’Ivoire, ils ont accentué les problèmes au lieu de les résoudre. Le vrai changement pour la Côte d’Ivoire, la vraie « révolution », ce serait le renouvellement d’une classe politique qui a montré qu’elle n’était pas à la hauteur des défis historiques qui se posent à elle.
Michel Galy : Avant cela, il faut évoquer l’hypothèse de la partition. Elle fait des adeptes. On y pense beaucoup sans jamais le dire. Cela serait un échec pour Alassane Ouattara. Et ce qui corrobore cette possibilité d’une partition ce sont les flux de réfugiés et déplacés, notamment nordistes dioulas vers la zone nord ou les pays sahéliens comme le Mali ou le Burkina. En même temps que les quartiers d’Abidjan deviennent homogènes sur le plan ethnique comme à Brazzaville et qu’il y a un risque d’affrontements à l’arme lourde entre quartiers, notamment Yopougon, pro-Gbagbo, et Abobo, pro-Ouattara.
Sur le troisième homme, il y a une évidence : en raison de son âge et de son comportement, ça ne peut pas être Henri Konan Bédié. Beaucoup pensent à Mamadou Koulibaly qui est nordiste, président de l’Assemblée nationale et du camp Gbagbo. Pour autant, il a des positions relativement extrémistes contre Alassane Ouattara et son gouvernement et il a déclaré publiquement ne pas être intéressé par la gestion d’une transition. Reste une alternative militaire, selon laquelle le général Mangou [le chef d’état-major de l’armée loyale à Laurent Gbagbo, NDRL] ou un autre militaire, qui prendrait le pouvoir, en cas de troubles ou de guerre civile beaucoup plus avancés.

RFI: Pour certains, la communauté internationale a eu raison de jouer la fermeté en Côte d’Ivoire et aurait même dû aller plus vite et plus loin en intervenant tout de suite militairement. Pour d’autres, il aurait fallu au contraire prendre acte du contentieux électoral immédiatement et envisager un recomptage des voix, voire refaire partiellement ou entièrement l’élection. Votre point de vue ?
Michel Galy : La dite communauté internationale s’est, à mon sens, trop engagée d’un seul côté, à savoir celui d’Alassane Ouattara, et a été trop interventionniste au sens de l’action de l’Onuci. On pense à l’épisode surréaliste où le président de la commission électorale indépendante, puis M. Choi, le représentant en Côte d’Ivoire du secrétaire général de l’ONU, ont certifié Alassane Ouattara comme président. Alors que le mandat de ce dernier était de certifier les bonnes conditions des élections (qui à l’inverse de ce qu’affirme l’ONUCI ne sont , à mon avis, pas régulières au Nord). Cela met le système des Nations unies en porte-à-faux et, à mon sens, l’ONU est très mal placée pour gérer une quelconque transition.
Véronique Tadjo : Je ne crois pas qu’une intervention militaire aurait pu être improvisée à la hâte. Le camp Gbagbo avait déjà prévu cette éventualité et s’était tout de suite mis en état d’alerte. Par contre, le contentieux électoral aurait pu être évité à temps si, au moment du blocage de la Commission électorale indépendante (CEI), le processus avait été arrêté net. Le représentant de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci), ainsi que le Rassemblement des Houphouëtistes (RHDP), auraient dû tirer sur la sonnette d’alarme et refuser catégoriquement de continuer tant que le sabotage du travail de la CEI par les alliés de Gbagbo se déroulait en son sein. Il fallait agir vite et de manière décisive. A présent, il y a un contentieux électoral grave dont on doit prendre acte si on veut avancer.

RFI: Les Ivoiriens paient un lourd tribut pour cette situation de blocage politique. Il y a la violence à Abidjan et les affrontements entre militaires des deux camps dans plusieurs autres régions du pays. Les forces de l’ONU et la force française Licorne ne s’interposent pas dans ces combats. Comment analysez-vous cette impuissance des forces dites «impartiales» ?
Véronique Tadjo : Le mandat que le Conseil de Sécurité donne aux forces onusiennes est insuffisant pour qu’elles puissent réussir leur mission de pacification. A tel point que la présence des casques bleus, par exemple, crée une fausse impression de sécurité. Cela peut avoir pour effet d’occulter la réalité sur le terrain. Le massacre de sept femmes à Abobo, une commune populaire d’Abidjan, le 3 mars dernier, au cours d’une manifestation pro-Ouattara réprimée par les forces loyales à son rival, en est la preuve. N’avons-nous donc tiré aucune leçon du Rwanda ?
Michel Galy : Cela illustre ce que je disais sur le rôle partial des deux corps expéditionnaires, à savoir l’ONU et la force Licorne, sachant que l’Onuci a comme mandat de protéger les civils. Que font-ils autour de l’hôtel du Golf avec la force Licorne et les forces rebelles, ce qui est un cas pratiquement unique au monde, au lieu d’être du côté de Duékoué et de Touleupleu, où il y a des dizaines de milliers de civils qui fuient au Libéria devant l’avancée des forces rebelles ? Là on touche un problème de fond qui montre à quel point les corps expéditionnaires se retrouvent dans une position impossible. Pour la force Licorne, c’est un cas un peu différent, puisque ce qui les paralyse c’est la très forte présence de 7 ou 8000 ressortissants français à Abidjan –bien évidemment des boucs émissaires potentiels.

RFI: L’Onuci suscite des réactions diamétralement opposées dans les deux camps : force d’occupation et soutien aux ex-rebelles des Forces nouvelles appelée à quitter le pays pour le camp Gbagbo, force neutre et de paix, défendant la légalité, à savoir l’élection d’Alassane Ouattara, pour le camp de ce dernier. Comment jugez-vous le positionnement de l’ONU ?
Véronique Tadjo : Le problème à l’heure actuelle, c’est qu’on a l’impression qu’elles sont là pour le camp Ouatarra puisqu’elles lui apportent un soutien à la fois sécuritaire et logistique. Il faut dire qu’on ne voit pas comment elles feraient autrement. L’ONU et la communauté internationale reconnaissent Ouattara comme le président élu de la Côte d’Ivoire et demandent à Gbagbo de renoncer au pouvoir. Il y a donc déjà une ligne à suivre. Ceci dit, les forces onusiennes doivent absolument rester dans le pays car sans elles, ce serait pire.
Michel Galy : Comme je le disais plus haut, l’Onuci s’est à ce point engagée dans le conflit politique et militaire ivoirien que des politologues comme Bertrand Badie ont souligné que toute élection ne devenait que « la continuation de la guerre par d’autres moyens », et que l’Onu se transforme en « faction combattante » comme autrefois l’Ecomog au Liberia et en Sierra Leone. L’Onuci pourrait-elle alors organiser de nouvelles élections ? Cela me parait d’autant plus difficile qu’un problème se pose : c’est ce que j’ai appelé la « gouvernance par la violence », dans le nord de la Côte d’Ivoire. Au nord, depuis 2002, il n’y a aucune opposition crédible, en tous cas civile et politique, ce qui n’a pas empêché les Forces nouvelles de mener une guerre fratricide avec le sergent-chef Ibrahim Coulibaly. Je dirais qu’il y a un triple pouvoir au nord : l’armée rebelle qui trafique tout ce qu’elle peut (cacao, diamant, etc...), le pouvoir central redéployé avant l’élection - qui est un pouvoir largement fictif -, et les ONG qui gèrent tant bien que mal la population civile, notamment du point de vue de la santé. Donc avant qu’il y ait des élections, il faudrait une normalisation de la zone nord. Ce retour à la paix civile est un préalable à des élections représentatives. Actuellement, on est au stade d’une guerre civile commençante et notamment d’une guérilla urbaine. En admettant qu’il y ait un retour à la paix civile, il faudrait des années pour parvenir à ce schéma d’un pays pacifié et prêt à de nouvelles élections.

Le président français, Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy, Pr français

RFI : Votre point de vue sur le rôle de la diplomatie française dans la crise ivoirienne?
Michel Galy : La diplomatie française marche par à-coups, par décision brusque, par déclarations péremptoires. La Libye aujourd’hui, c’est ce qu’était la Côte d’Ivoire en décembre. On donne des délais aux leaders pour quitter le pouvoir et ce n’est pas toujours suivi d’effet. Je retiens, malgré l’interventionnisme auprès des Nations unies et de la Cédéao, qu’il y a une retenue louable de la force Licorne si l’on se réfère à la répression sanglante de 2004 menée par l'armée française, autour de l’hôtel Ivoire et des ponts d’Abidjan, après le bombardement de la base française de Bouaké [et la mort de dix soldats français].
Véronique Tadjo : La diplomatie est par essence secrète. Cependant, on remarque qu’officiellement, le gouvernement français préfère se ranger derrière les décisions de la Cédéao et de l’Union africaine, dans une certaine mesure. Néanmoins, vu les relations étroites qui lient la France à ses anciennes colonies, on devine que son influence reste très grande dans les prises de position. Il est évident, que le danger pour la France, c’est que la force Licorne ait à répondre à une provocation venant des forces loyalistes. Il faut l’éviter à tout prix. Les Casques bleus sont également dans une situation très précaire par rapport à leur présence autour du l’Hôtel du Golf où Ouattara et son gouvernement sont retranchés. Ils ne peuvent pas se permettre de tirer sur un groupe de jeunes patriotes prêts à tout.

RFI: Autre coût pour les populations ivoiriennes : le coût économique et social. Avec les diverses sanctions, l’économie tourne au ralenti, le système bancaire et la plus grande partie des transferts d’argent sont bloqués, le chômage augmente, les médicaments commencent à manquer. Votre avis sur ces sanctions ?
Véronique Tadjo : La Côte d’Ivoire est frappée par toutes sortes de sanctions dont les répercutions sont très graves pour la population. En effet, ceux qui sont  touchés le plus durement par ces mesures se trouvent essentiellement dans la classe moyenne et dans les couches défavorisées. Les sanctions sont supposées cibler Gbagbo et son entourage, mais ils arrivent à s’en sortir, car ils peuvent fonctionner en autarcie puisqu’ils en ont les moyens financiers. Ils ont également montré, depuis plus de trois mois que la crise postélectorale dure, qu’ils possèdent une redoutable capacité de résistance.
Michel Galy : A mon sens les sanctions de ce type ne touchent que les plus pauvres,
comme on l’a vu dans d’autres pays, comme l’Irak. Ce qui est particulièrement scandaleux, c’est l’embargo sanitaire sur les médicaments de la part de l’Union européenne. Soit la population ne se soigne pas, soit elle a recours des médicaments parallèles, comme ceux qui viennent du Nigeria ou du Ghana et qui sont frelatés.
RFI: La Côte d’Ivoire est-elle à la veille d’une guerre civile généralisée ?
Michel Galy : C’est vrai qu’on assiste à une guérilla urbaine, du type de qui s’est passé à Brazzaville, opposant des quartiers qui tendent à devenir de plus en plus homogènes, et que la guerre civile s’étend à l’ouest, à la frontière du Libéria. On assisterait donc à une « libérianisation » de la guerre, avec implication, des deux côtés, de ces guerriers nomades dont j’ai longtemps parlé qui viennent du Libéria et de forces armées rebelles qui viennent du nord, on laisse le mystère sur le fait de savoir s’il viennent d’autres pays d’Afrique de l’Ouest ou non. Et donc, il y a des dangers d’embrasement généralisé. Pour autant, à mon sens, le pire viendrait d’une intervention militaire ouverte Onuci, Licorne, Cédéao. Pour les morts de ce début de guerre civile , il faut peser la part des choses. Quand on dit 400 morts, tous ne sont pas à attribuer au camp Gbagbo, il y a un équilibre à tenir - c’est ce que dit le dernier rapport d’Amnesty International - dans les exactions, les blessés, les viols, les morts, dus à l’action des deux camps. Ce sont ceux qui ont mis à feu et à sang Abobo et Abidjan qui sont responsables des morts civils, du moins du point de vue politique.
Véronique Tadjo : Une guerre civile généralisée est ce qu’il faut craindre de plus en plus si l’embargo militaire continue à ne pas être respecté par les deux belligérants. Mais il est plus probable que l’on s’achemine vers une situation de non guerre et de non paix, où il y aura des foyers de tension, des violations de droits de l’homme et des massacres à grande échelle qui rendront le pays ingérable. On risque d’arriver à une balkanisation de la Côte d’Ivoire avec différentes factions militaires défendant leurs territoires comme cela s’est passé au Libéria. Il y a également la probabilité d’un coup d’état militaire en réponse à l’échec démocratique. C’est pourquoi face à tous ces scénarios-catastrophes, il est urgent que la communauté internationale, l’Union africaine et la Cédéao sortent des sentiers battus afin de faire des propositions nettement plus innovantes. Laurent Gbagbo doit céder le pouvoir, c’est certain. Mais Alassane Ouattara doit renoncer également au pouvoir dans l’intérêt supérieur de la nation.


ADO, reconnu à l'inter et LG investi par le Conseil Constitutionnel
 

mercredi 16 mars 2011

QUI EST SARKOZY ?


  
Nicolas SARKOZY et on épouse Carla BRUNI
Voici une troublante biographie de Nicolas Sarkozy
source : wikileaks
Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d'un noble hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l'Armée rouge, et d'Andrée Mallah, une juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline).
Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.
Sa mère est devenue la secrétaire d'Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de 'Assemblée nationale.
Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause.
Aux États-Unis, le magazine Time révèle l'existence d'une organisation criminelle secrète « l'Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l'Europe et l'Amérique, la fameuse «French connexion » qu' Hollywood devait porter à l'écran. S'appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d'un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n'est autre que le délégué commercial de Charles
Pasqua pour la société d'alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l'Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l'Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».
En 1977, Pal Sarközy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l'administration centrale du département d'État des États-Unis. Elle l'épouse et s'installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c'est bien connu, son mari n'est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu'il y joue un rôle
important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d'État.
À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d'autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n'est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.
En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s'étant inscrit au barreau, épouse la nièce d'Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu'avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l'île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi. L'année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.
Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l'épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l'époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.
Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.
Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s'empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu'il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.
En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle. Pompidou, refuse d'être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l'Intérieur. S'il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d'honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement. À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l'unissent au porte-parole du gouvernement français.
C'est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l'on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c'est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l'élection présidentielle, et sera battu...
Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d'hier sont près de s'entretuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

La traversée du désert  

Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L'homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers. En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n'en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l'homme le plus riche du pays).

Dernier acte  

Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d'abord
l'élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l'élimination du principal rival de droite et l'investiture du parti gaulliste à l'élection présidentielle, enfin l'élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d'emporter l'élection présidentielle.
Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d'un promoteur immobilier. Avant de décéder d'une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo.
Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d'un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Kahn, qui la fait parvenir indirectement à la presse.
Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé.
Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l'écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.
Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l'Intérieur.
Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu'il utilise pour noyauter les grandes administrations.

Assassinat du préfet Erignac 
Il s'occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu'il n'ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d'un député socialiste. Faisant fi de la présomption d'innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d'être l'assassin.
C'est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l'Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l'île. Quoi qu'il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux. Bien qu'Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n'a été trouvée contre lui.
Étrangement, l'homme s'est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu'il sait. Nous révélons ici que le préfet Érignac n'a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l'Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d'Érignac. Il était responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération.
Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite
à l'élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c'est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l'accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.
Reste à neutraliser les candidatures d'opposition. Les cotisations d'adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants.
Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d'extrême gauche s'est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l'équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA). Ce n'est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.
Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l'élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d'éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu'il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal. L'opération est possible parce que Strauss-Kahn, d'origine juive marocaine, est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu'il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l'université, Condoleezza Rice. Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?
Le soir du second tour de l'élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet's. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de
« l'Union corse » est aujourd'hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d'invités s'y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.
Puis le président élu s'offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s'y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.
Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française.
Le premier décret qu'il signe n'est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.
Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l'ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).
Nicolas Sarkozy s'appuie avant tout sur quatre hommes : Claude Guéant, secrétaire général du palais de l'Élysée. C'est *l'ancien bras droit de Charles Pasqua. François Pérol (qui vient de prendre du galon), secrétaire général adjoint de l'Élysée. C'est un associé-gérant de la Banque Rothschild. Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique, fils de l'ancien directeur de l'Agence juive. Ambassadeur de France à l'ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush. Alain Bauer, l'homme de l'ombre. Son nom n'apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Petit-fils du Grand rabbin de Lyon, ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l'indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l'indépendance du Kosovo et la liquidation de la
politique arabe de la France.
Kouchner, un juif d'origine balte, a débuté sa carrière en participant à la création d'une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d'Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d'Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l'ONU au Kosovo.
Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l'Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l'US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d'Haçim Thaçi
qui l'écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue
date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.
Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l'Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l'avionneur français Dassault.
Nouvelle escapade durant l'été. Nicolas, Cécilia, leur maitresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d'affaires italonew-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s'exprime dans Commentary, la revue de l'American Jewish Committee.
La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d'Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.)
directeur d'un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden). Devenu le 5e noueur de deals dans le monde, il gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.
La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages.
L'un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l'attention du public avec de nouvelles « people stories ».
L'annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l'artiste et ex mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c'est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l'épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d'Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

Premiers jours à l'Élysée