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COTE D'IVOIRE
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samedi 31 mars 2012

LA PRESSE MALIENNE TITRE: Alassane Ouattara et sa guerre financière illégale contre le Mali

Alassane Ouattara et sa guerre financière illégale contre le Mali : Le président ivoirien tente de bloquer le fonctionnement de l’économie malienne en asséchant la liquidité des banques maliennes.

En fermant l’agence de la Bceao pour le Mali, Alassane va progressivement priver les banques maliennes de la possibilité d’accéder à leurs ressources déposées à la Banque centrale. Ces ressources sont en réalité les dépôts des clients maliens. Si cette situation perdure, elle va entraîner une défiance des déposants vis à vis des banques, créer un réflexe de gérer à domicile les espèces et provoquer  l’arrêt des versements des clients dans les banques et institutions financières.


De cette façon, les banques ne pourront pas fournir à l’économie les moyens de paiements liquides dont elle a besoin pour fonctionner normalement. Cette crise de liquidité  va donc avoir des conséquences incalculables sur l’économie malienne qui va subir des chocs endogènes profonds et irréversibles.
L’économie malienne retournera à l’âge du troc si cette opération doit s’étaler dans la durée.
En répliquant sur le Mali  les méthodes de guerre financière expérimentées contre Gbagbo, Alassane veut détruire le fonctionnement de l’économie malienne pour satisfaire des objectifs politiques.
De quel droit, Alassane peut-il imposer aux populations maliennes plus de souffrances qu’elles n’endurent déjà ?
Juridiquement, a-t-il le droit de bloquer les avoirs des ménages et des entreprises maliennes entreposés à la Banque centrale via le système bancaire ? La réponse est non.
Par ailleurs, en asséchant la liquidité dans l’économie, le Mali va perdre la guerre du Nord, n’ayant aucune ressource liquide  pour faire face à l’achat de carburant  et à d’autres dépenses où l’utilisation des espèces  est nécessaire.
Si la population n’a plus de moyens de paiement, ce sera l’émeute et la junte sera rendu responsable de la pire des situations économiques que le Mali aura connu alors que le véritable coupable seraient Alassane Ouattara et le gouverneur de la Bceao.
Pour sauver un membre du club des chefs d’Etats, Alassane est-il  prêt à sacrifier le Nord du pays pour mériter son poste de Président de la  Cedeao et satisfaire la France et les puissances occidentales ?
La junte à intérêt à s’attacher les services d’avocats internationaux pour obliger la Bceao à fournir en continue de la liquidité à l’économie malienne. Priver les banques de la possibilité d’accéder à leurs avoirs à la Bceao est un  moyen de coercition  illégal et illégitime.
Ceci pose, en filigrane, la mainmise des Ivoiriens sur l’Institut d’émission via un gouverneur ivoirien qui doit son poste à son pays. Le fait qu’un seul pays préside aux destinées de l’Institut d’émission commun, depuis sa création, en 1960, alors que les textes prévoient une rotation, est d’ailleurs un anachronisme.
Le Mali sera en mesure de porter plainte contre la Bceao pour détournement de pouvoir et alignement sur des chapelles politiques. Ce n’est pas son rôle, ce n’est pas sa mission.
Question : si une junte militaire avait pris le pouvoir au Nigeria, la Cedeao sera-t-elle en mesure de brandir des menaces du genre «on va les obliger militairement à quitter le pouvoir»? La réponse est évidemment : non ! Boni Yayi doit faire attention à ne pas aggraver la situation par des propos insensés. A-t-il pu contraindre la Cedeao à intervenir pour rétablir la légalité constitutionnelle en Cote d’Ivoire en faveur du même Alassane Ouattara qui peinait à retrouver son fauteuil ? Ou croit il que les Maliens prennent au sérieux de telles menaces qui sont contre productives et sources de tensions inutiles entre le Mali et le Bénin?
Aux dernières nouvelles, la Bceao a rouvert ses guichets aux banques pour qu’elles s’approvisionnent en liquidité. Mais la menace illégale demeure et elle est  prégnante. On ne peut continuer à permettre à la Bceao de faire de la politique au profit de dirigeants déchus.
L’intervention militaire prévue dans les textes de la Cedeao est relative à la défense de l’intégrité des pays- membres, mais pas pour rétablir un pouvoir désavoué et dont les dirigeants se seraient rendus coupables de forfaiture.
 
Birama FALL

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