LE 22 MARS 2012
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a condamné le coup d’État militaire qui a eu lieu dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mars au Mali. Pour la France, "le rétablissement de l'ordre constitutionnel" passe par l’organisation d’élections "le plus vite possible".
Les autorités françaises n’ont pas tardé à réagir à l’annonce de la suspension des institutions et au couvre-feu décrété au Mali par la junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Sanogo.
La France « condamne ce coup d’État militaire parce que nous sommes attachés au respect des règles démocratiques et constitutionnelles », a déclaré jeudi 22 mars Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères à la radio Europe 1. « Nous demandons le rétablissement de l'ordre constitutionnel, des élections, elles étaient programmées pour avril, il faut qu'elles aient lieu le plus vite possible pour que le peuple malien puisse s'exprimer », a-t-il poursuivi. C’est le 29 avril que le premier tour du scrutin présidentiel devait initialement se tenir.
« Nous travaillons depuis des mois avec nos partenaires de la région et les organisations régionales pour engager un dialogue entre les rebelles du nord, les Touaregs, et le régime malien », a ajouté le chef de la diplomatie française.
« Nous travaillons depuis des mois avec nos partenaires de la région et les organisations régionales pour engager un dialogue entre les rebelles du nord, les Touaregs, et le régime malien », a ajouté le chef de la diplomatie française.
Le sort du président malien Amadou Toumani Touré n'a pas été évoqué par Alain Juppé, alors que les relations entre les deux pays se sont récemment tendues, le Mali suspectant la France d’avoir fait un « deal » avec la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).
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LE 29 MARS 2012
La France suspend sa coopération avec le Mali et appelle au respect de la personne du président Amadou Toumani Touré, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, qui a une nouvelle fois condamné le coup d'État militaire. "La France suspend toutes ses coopérations régaliennes avec le Mali. Nous maintenons notre aide en faveur de la population, en particulier l'aide alimentaire, et nous poursuivons notre action dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré le ministre dans une déclaration écrite. Le ministère a ensuite précisé que tous les aspects politiques, économiques et militaires étaient concernés par la suspension, mais que les activités de l'ambassade de France étaient maintenues à Bamako, même si les échanges politiques étaient gelés.
Alain Juppé a exprimé sa "très vive préoccupation à la suite du coup d'État qui vient de se produire au Mali". La France "appelle au rétablissement de la Constitution et des institutions, au respect des libertés et des droits fondamentaux et tout particulièrement de la personne du président M. Amadou Toumani Touré", a-t-il ajouté. Dans la matinée, le ministre avait indiqué n'avoir pas d'indications sur le sort du président, qui serait dans un "lieu sûr", selon un militaire malin loyaliste. "Nous appelons au respect de l'intégrité physique du président Amadou Toumani Touré comme de l'ensemble des personnes retenues qui doivent être libérées", a insisté, lors d'un point-presse, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
La France "appelle enfin au maintien du calendrier électoral", a précisé Alain Juppé, qui avait demandé dans la matinée que les élections prévues cette année se tiennent "au plus vite". Le Mali, ancienne colonie française, devait tenir cette année un scrutin présidentiel dont le premier tour était prévu le 29 avril.
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