AKWABA !!!

COTE D'IVOIRE
ni Esaclave, ni Soumise
Souveraine

mercredi 8 août 2012

ATTAQUE A AGBOVILLE: 3 MORTS; 2 BLESSES

ABIDJAN (AFP) 

- Des inconnus armés ont attaqué un poste de
contrôle de l`armée à l`entrée de la cité d`Agboville, à quelque 80 km au nord d`Abidjan, dans la nuit de mardi à mercredi, faisant deux blessés, a-t-on
appris de source militaire.

"Une dizaine d`assaillants ont attaqué le poste d`observation des Forces
républicaines (FRCI) à Erymakouguié", village voisin d`Agboville, a déclaré
une source FRCI jointe par l`AFP sur place.

Lancée vers 01H00 du matin (locale et GMT), "l`attaque a duré deux heures.
Le bilan fait état de trois morts et deux blessés, dont un blessé grave qui a été
hospitalisé", a-t-elle indiqué.

"Les assaillants ont ensuite pris la fuite mais nous avons arrêté quelques
suspects", a-t-elle ajouté, sans plus de précision.

Cette attaque a été confirmée à l`AFP par plusieurs habitants et un
journaliste local.

Elle survient après une série d`opérations, dimanche et lundi, menées par
des assaillants non identifiés et dans lesquelles dix militaires ont été tués
dans la capitale économique ivoirienne.

Elles ont été attribuées par le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko, à
des partisans de l`ex-président Laurent Gbagbo. Le parti de M. Gbagbo a sommé
le gouvernement d`agir face à une "vague de violence meurtrière".

dimanche 5 août 2012

ATTAQUE DU COMMISSARIAT DU 17 ARRONDISSEMENT (YOP-NIANGON)

Au moins 6 morts, 4 forces de l’ordre et deux autres personnes non identifiées ont été tués dans l’attaque du commissariat du 17 ème arrondissement de police (Yopougon Niangon Nord à droite) à Abidjan dans la nuit de samedi à dimanche, ont annoncé des sources proches des forces de l’ordre officielles de Côte-d’Ivoire. L’attaque qui aurait été conduite par une dizaine d’hommes fortement armés de AK-47, s’est produite vers 3H du matin dans cette commune, réputée acquise à Laurent Gbagbo. 

 ‘’ Selon les explications des policiers de garde cette nuit, ces individus étaient venus libérer un membre de leur groupe mis aux arrêts pour consommation de drogue qui avait été arrêté la veille. C’est lors de leur fuite qu’ils ont ouvert le feu sur un détachement des Forces Républicaines de Cote d’Ivoire (FRCI) venus en renfort faisant 6 morts du côté des forces de l’ordre ’’, a-t-il dit, sans plus de précision.

 ‘’Les policiers de garde au 17eme arrondissement ont tout de suite déserté leur poste après les tirs des insurgés qui ont ensuite ouvert la porte de la cellule de la prison et c’est au moment de leur départ qu’une équipe de renfort est arrivée et ils ont tiré sur eux avant de prendre la fuite’’.

Le quartier de Niangon dans la commune de Yopougon, fut le lieu de très violents affrontements entre mars et juin 2011, durant les combats qui avaient opposé miliciens et militaires des camps Gbagbo et Ouattara. L’ONUCI et la force française Licorne sous mandat de l’ONU, avaient finalement aidé les troupes de Ouattara à prendre le dessus sur celles de Laurent Gbagbo. Capturé le 11 avril 2011 par des forces d’élites françaises, Laurent Gbagbo croupit depuis fin novembre 2011 en prison à La Haye (Pays-Bas), où il attend toujours la confirmation ou la non-confirmation des charges retenues contre lui.

Des miliciens pro-Gbagbo et des chefs de guerre de l’ex rébellion devenue FRCI, notamment Ousmane Ben Laden et Chérif Ousmane sont accusés par de nombreuses ONG, de violations massives des droits de l’homme durant ces combats de mars-juin 2011.

La libération des prisonniers par des gangs armées devient de plus en plus récurrent en côte d’ivoire
Connectionivoirienne.net

vendredi 3 août 2012

Des leaders du nord préviennent : « Le régime crée les conditions d`une guerre civile »

Situation socio-politique
Source : L'Inter : 
(Auteur : Hervé KPODION
Des jeunes leaders de mouvements patriotiques en exil, originaires du Nord, ont pondu une déclaration dont copie nous est parvenue hier jeudi 2 août 2012 pour crier leur amertume face à la situation difficile que vivent les Ivoiriens et les habitants de la Côte d`Ivoire depuis l`avènement d`Alassane Ouattara à la tête du pays. Idriss Ouattara, le président des Agoras et Parlements de Côte d’Ivoire, originaire de Bouna, Touré Moussa Zéguen de la Coalition nationale des résistants de Côte d’Ivoire, un fils de Touba, Abdalah Coulibaly de l`Alliance des jeunes patriotes, originaire de Korhogo et Fofana Youssouf, le président du mouvement ``La voix du nord``, fils de Séguéla, ont signé cette déclaration dans laquelle, ils préviennent contre une guerre civile en Côte d`Ivoire. « Nous, jeunes leaders du Nord en exil, interpellons la communauté internationale qui a soutenu M. Ouattara dans sa conquête du pouvoir sur les graves dangers qu’il fait courir à la Côte d’Ivoire et à la sous-région. En effet, sous vos yeux et dans votre silence coupable se créent par cette politique dangereuse, les germes et les conditions d’une guerre comme au Rwanda en 1994 entre tutsis et hutus », ont écrit ces leaders de jeunesse. Ces jeunes ont affirmé que des tensions inter-ethniques fragilisent le tissu social de sorte que la fracture est devenue trop visible. Aussi, regrettant le fait que des Ivoiriens soient en exil dans leur pays ou ailleurs, Idriss Ouattara et les autres ont soutenu qu`après « avoir instrumentalisé le Nord pour conquérir le pouvoir d’Etat, Alassane Ouattara utilise notre communauté comme bouclier dans sa politique de terreur ». Ainsi, parce qu`il est temps selon eux de réagir, les leaders du Nord en exil ont condamné « fermement et vigoureusement la politique ethno-tribale et génocidaire du régime Ouattara. Et de poursuivre : « chers parents, ne nous rendons pas complices de la politique « d’aseptisation et de nettoyage » prônée par Amadou Soumahoro, Secrétaire général du RDR contre les populations qui nous accueillent dans leur région sur leurs terres et avec qui nous avons toujours entretenu des relations harmonieuses de fraternité et de paix depuis plusieurs décennies. Chers parents, rappelons-nous que les hommes passent mais les institutions demeurent. Qu’adviendra t-il demain si Ouattara n’est plus au pouvoir ? Quelle pourrait être la réaction des autres groupes ethniques brimés, persécutés qui se terrent et se refugient dans leur propre pays en ce moment ? Chers parents, l’histoire ne doit pas retenir que c’est sous le règne d’un nordiste que la Côte d’Ivoire a basculé dans la fracture sociale et la guerre civile. Le malheur de la Côte d’Ivoire ne doit pas venir du Nord ». Soucieux de la préservation de la cohésion nationale et du développement, ils ont appelé les fils et les filles de cette région au rassemblement.
Hervé KPODION

CPI / Affaire Gbagbo : L’ouverture de l’audience de confirmation des charges est encore reportée

Source : Telediaspora.net : ( Site officiel CPI )
 
 Le 2 août 2012, la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a décidé de reporter l’audience de confirmation des charges dans l’affaire à l’encontre de Laurent Gbagbo jusqu’à ce que l’évaluation médicale de son aptitude à y participer soit faite. L’ouverture de l’audience était initialement programmée le 13 août 2012.
A la demande de la Défense, la Chambre avait, le 26 juin 2012, désigné trois experts médicaux pour procéder à un examen médical de M. Gbagbo dans le but d’évaluer son aptitude à participer à la procédure portée contre lui. Les rapports médicaux confidentiels ont été communiqués le 19 juillet. Dans sa décision du 2 août, la Chambre a ordonné au Procureur et à la Défense de soumettre leurs observations sur les rapports médicaux, respectivement, les 13 et 21 août. Au vu de l’importance de cette question, la Chambre a reporté l’audience de confirmation des charges jusqu’à ce que cette question soit tranchée.

mercredi 1 août 2012

Le Chef de l'Etat ivoirien rattrapé par ses contre-vérités sur Simone Gbagbo

A propos de Simone Gbagbo Les contre-vérités de Ouattara
 Source : Notre voie Auteur : Didier Dépri
« Mme Gbagbo n’a jamais dit qu’elle se sent bien en prison à Odienné. Elle n’a pas non plus refusé d’être transférée à Abidjan pour des soins. Son état de santé est préoccupant, il faut donc se garder de dire des contrevérités à son endroit », a soutenu hier un des avocats de l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire. Même son de cloche pour cette proche de Mme Simone Gbagbo qui précise : « elle n’a jamais été saisie à ce propos. On ne lui a jamais demandé quoique ce soit ». Ces réponses démontrent clairement que les affirmations du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, relativement à Mme Simone Gbagbo sont totalement contraires à la vérité. Ni les avocats, ni les proches de la prisonnière politique d’Odienné, nord de la Côte d’Ivoire, n’ont intérêt à mentir. D’autant qu’il s’agit de la vie d’une personne qui leur est chère. Par contre, c’est bien l’actuel régime ivoirien qui croirait trouver son sésame dans le mensonge cynique sur le sort injuste que subit Simone Gbagbo, victime de la Justice des vainqueurs appliquée par Alassane Ouattara, depuis son installation au pouvoir, en avril 2011. Désarçonné par les révélations faites par le quotidien Notre Voie, dans son édition du vendredi 27 juillet 2012, concernant le traitement dégradant et inhumain auquel il soumet Mme Gbagbo, depuis plus d’un an, Alassane Ouattara tente de se défendre en embouchant la trompette de la démagogie. « Oui, elle est bien traitée. Nous voulions lui proposer d’être transférée plus près d’Abidjan, mais elle a estimé que ça n’était pas nécessaire, qu’elle est bien là où elle est, dans le nord-ouest du pays », a-t-il affirmé dans une interview accordée récemment au quotidien français, Le Journal du Dimanche (Jdd). Cette déclaration de M. Ouattara suscite le commentaire suivant : Mme Gbagbo n’a jamais demandé à être arrêtée, brutalisée puis détenue à Odienné en isolement. Ce sont les forces armées pro-Ouattara appuyées de l’Onuci et l’armée française qui l’ont conduite là où elle est. C’est donc le régime Ouattara qui la détient prisonnière dans des conditions exécrables. Comment une personne qui n’a pas demandé à être dans un mouroir peut-elle s’y sentir à l’aise au point de refuser d’en sortir ? L’argument d’Alassane Ouattara est donc totalement inopérant. Selon des sources judiciaires concordantes, ce sont les avocats de Mme Gbagbo qui, au vu de l’état de santé critique de leur cliente, ont approché le juge d’instruction en charge du dossier de l’ex- Première dame pour émettre le souhait qu’elle soit transférée à Abidjan ou à Bonoua afin de bénéficier de soins médicaux. Il y a quelques jours, l’avocat principal de Mme Gbagbo, Me Ciré Clédor Ly, a adressé un courrier de protestation au directeur de l’hôpital d’Odienné au sujet de la
situation que vit sa cliente.
Didier Depri

VENANCE KONAN, LE CHANTRE DE LA BONNE GOUVERNANCE, RATTRAPE PAR SA MAUVAISE GOUVERNANCE

Un groupe de travailleurs de Fraternité Matin
Source: Notre Voie
 
Venance Konan
Le quotidien gouvernemental, Fraternité Matin, est dans la tourmente depuis quelques jours. Son DG, le journaliste Venance Konan, fait feu de tous bois à travers des interviewes dans les journaux pour expliquer ses choix. Apparemment sans convaincre ses propres travailleurs. Certains ont choisi de passer par une lettre ouverte à travers votre quotidien, Notre Voie, pour donner leur point de vue. Pour le droit à la parole, nous publions leur courrier.
« Monsieur le DP de Notre Voie,
Nous vivons depuis quelque temps, nous travailleurs de Fraternité Matin, une bien curieuse situation sous la direction de M. Venance Konan, notre DG. Cette situation est telle que nous sommes dans l’obligation de passer par votre canal pour prendre à témoin les autorités étatiques et l’opinion nationale.
En effet, arrivé à la tête de notre entreprise commune en avril 2011, M. Venance Konan a bouclé un an de présence. Sans vouloir prendre position dans les nombreuses affaires de licenciement qui alimentent l’actualité, nous, travailleurs de Fraternité Matin, sommes simplement inquiets pour notre avenir.
En effet nous observons beaucoup de tâtonnements dans la gestion de l’entreprise d’une part et une ambiance délétère généralisée. En raison de ses élans de tribalisme et de clanisme, M. Venance Konan a pourri les relations de fraternité qui faisaient la force de notre entreprise. Aujourd’hui, la délation et la suspicion arpentent les couloirs pour faire ou défaire des carrières. Qui a raison ? Qui a tort ? Qui a volé quoi ? Qui a volé combien ? Nous, les petits, nous ne le savons pas.
M. Jean Baptiste Akrou a déclaré le jour de la passation des charges, le 30 avril 2011, plus de 509 millions d’argent disponibles. Laissés à son successeur, M. Venance Konan. Mieux, à la suite de la première Assemblée générale de Fraternité Matin tenue depuis plus de quinze ans, en octobre 2010 à l’Ivoire Golf Club, le Conseil d’administration a félicité l’ex-Directeur général et ses chefs de départements pour bonne gestion. Chacun a perçu un bonus parce que tous les comptes de l’entreprise venaient d’être certifiés pour la première fois depuis 40 ans. Faut-il croire que le conseil d’administration et les experts comptables assurant le commissariat aux comptes sont incompétents ou complices ? Ensuite, la Présidence de la République a offert 650 millions pour l’achat d’une rotative. En lieu et place d’une nouvelle machine, c’est une rotative de seconde main qui a été achetée. Depuis son acquisition, elle n’a jamais tourné correctement durant un mois entier. Les pannes succèdent aux pannes.
Hier, Fraternité Matin tirait en moyenne à 26.000 exemplaires par jour et nous étions de loin 1ers. Aujourd’hui nous sommes tombés à 19.000 exemplaires par jour. Pourquoi avons-nous tant chuté et continuons de dégringoler ? Les ateliers de l’imprimerie sont vides. Que font donc les personnes censées apporter des marchés ?
Tout cela nous inquiète car en raison des quotas imposés à la publicité, nos ressources diminuent. Avec des hypothèques sur nos salaires. Il se murmure qu’un plan de compression portant sur 100 personnes est envisagé. Nous sommes inquiets. Au moment où M. Venance Konan célèbre la bonne gouvernance dans ses éditoriaux, il vient de licencier Alhouceine Sylla parce qu’il a révélé que 60% des achats se font en dehors du service d’achat dont il a la charge. Au vu de tous ces indicateurs, l’avenir nous parait incertain avec le duo Venance Konan – Koné Moussa. Faut-il le rappeler, M. Koné Moussa est le premier DGA de l’histoire de Fraternité Matin à être nommé à ce poste. A sa nomination, il a été présenté comme gestionnaire chevronné. Force est de constater aujourd’hui que c’est tout le contraire qu’il nous démontre. Ses tendances dépensières avec la réfection à coup de millions de son bureau ont alerté les travailleurs. Depuis lors, il accumule les entraves à l’orthodoxie de la bonne gestion.
Même s’il a été grand journaliste, Venance Konan semble être dépassé aujourd’hui. Dépassé par les enjeux de la réconciliation et de la paix. Dépassé par la gestion d’un journal d’Etat ouvert à toutes les sensibilités. La ligne éditoriale actuelle de Fraternité Matin ne rassemble pas les Ivoiriens qui du coup s’en détournent ! Le Président Ouattara a, lui-même, récemment reproché aux journalistes ivoiriens dont ceux de Fraternité Matin, leur trop grand militantisme. Ceci est donc un SOS pour plus de 300 familles menacées par les errements de Venance Konan à Fraternité Matin. Merci de nous aider à faire connaitre nos préoccupations »

samedi 28 juillet 2012


RETRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE DU REPRESENTANT SPECIAL DU SECRETAIRE GENERAL DES NATIONS UNIES POUR LA COTE D’IVOIRE, BERT KOENDERS, DU 27 JUILLET 2012
Abidjan, le 26 juillet 2012

  Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, M. Bert Koenders, s’est entretenu vendredi, 27 juillet 2012, avec la presse sur quelques-uns des messages-clefs de la Résolution 2062 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et la situation à Duékoué depuis les événements de la semaine passé. C’était lors de la conférence de presse hebdomadaire de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire :

Kenneth Blackman (porte-parole adjoint de l’ONUCI) : Chers confrères et consœurs, bonjour. Aujourd’hui, on a un invité de marque, le Représentant spécial, qui va vous entretenir sur la nouvelle résolution et aussi sur ce qu’on fait suite aux événements dans l’Ouest. Je lui laisse la parole.

Bert Koenders : Merci beaucoup M. Blackman. Mesdames et messieurs les journalistes et chers collègues, bonjour. Comme M. Blackman l’a dit, je voudrais soulever deux points ce matin dans cette conférence de presse. Premier point, les grands messages de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU après mes discussions, que je voudrais qualifier comme intensifs, à New York sur la situation ivoirienne et aussi je voudrais vous informer sur la situation après les événements à Duekoué la semaine dernière.

Vous savez, je reviens de New York dans le cadre de la présentation du 30e rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la situation en Côte d’Ivoire. Permettez-moi, à titre d’information, de mentionner un certain nombre de points soulevés dans la résolution. Je crois qu’ils sont les plus importants dans le contexte de discussions que j’ai eues avec le Conseil de sécurité, qui a loué, du reste, les efforts consentis par les autorités ivoiriennes pour le retour progressif à la stabilité et à la normalité institutionnelle dans le pays.

Je voudrais commencer avec la situation des droits de l’homme, qui était soulignée par les membres du Conseil de sécurité. Je crois qu’il a eu une critique de la situation. La formulation est très précise.

Le Conseil de sécurité “Prie instamment le Gouvernement ivoirien de veiller le plus rapidement possible à ce que, quels que soient leur statut ou leur appartenance politique, tous les auteurs de violations graves des droits de l’homme ou d’atteintes au droit international humanitaire, en particulier celles commises pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, soient traduits en justice, comme le lui imposent ses obligations internationales”. Il prie également le Gouvernement de veiller, le plus rapidement possible “à ce que tous les détenus soient informés de leur statut en toute transparence et engage le Gouvernement ivoirien à continuer de coopérer avec la Cour pénale internationale”. Je lance donc un appel au Gouvernement ivoirien à mettre fin à l’impunité, et à donner aux détenus une idée claire de leur statut, et cela en toute transparence.

Un deuxième point souligné dans la résolution est la nécessité urgente de faire plus sur le plan de la justice et de la réconciliation. Cela est exprimé très clairement au paragraphe 10 de la résolution, dans lequel le Conseil, et je cite, « souligne qu’il faut prendre des mesures concrètes pour promouvoir la justice et la réconciliation à tous les niveaux et de tous les côtés, notamment en faisant participer activement les groupes de la société civile, l’objectif étant de remédier aux causes profondes des crises que connaît la Côte d’Ivoire”. Là, il y a une certaine demande du Conseil de sécurité d’accélérer le processus.

Toujours au niveau du paragraphe 10 de la résolution, le Conseil “exhorte le Gouvernement ivoirien à prendre des mesures concrètes pour prévenir et réprimer les violences intercommunautaires en essayant de dégager un large consensus national sur la façon de régler les questions d’identité et de propriété foncière”. Ca aussi, je crois, c’est un appel très clair du Conseil de sécurité aux Ivoiriens.

Un autre volet - j’ai mentionné droits de l’homme, justice - que je crois être important c’est le dialogue politique. Là, le Conseil de sécurité, dans mon opinion, a été très précis. Il « se félicite que le Gouvernement ait entrepris d’intensifier le dialogue politique avec l’opposition, y compris avec les partis politiques non représentés à l’Assemblée nationale,” - je crois que c’est le plus important - et “demande au Gouvernement ivoirien de continuer de prendre rapidement des mesures concrètes à cette fin et de ménager un espace politique à l’opposition”.

Je crois que, là aussi, le message est clair. Il demande au Gouvernement des mesures concrètes à ces fins et d’aménager un espace politique à l’opposition. En même temps, il demande à tous les partis politiques de jouer un rôle constructif et concourir à la réconciliation tout en me priant en tant que Représentant spécial du Secrétaire général Ban Ki-Moon, de continuer d’ exercer [mes] bons offices pour faciliter le dialogue entre tous les acteurs politiques”. Le message est aussi assez clair ici. Je pense que c’est quelque chose que nous n’avions pas vu encore, [cette] spécificité dans la résolution du Conseil de sécurité. Je crois que je ne vais pas évoquer tous les aspects de la résolution du Conseil de sécurité. […]

Sur le secteur de la sécurité, je crois que tout le monde sait que c’est une priorité du Gouvernement Ivoirien, c’est une priorité de tous les Ivoiriens en fait. Là, on est un peu spécifique qu’avant. Le Conseil “prie instamment le Gouvernement ivoirien d’accélérer la mise au point et l’exécution d’une stratégie globale de réforme du secteur de la sécurité, pour que soient mises sur pied des forces de sécurité sans exclusive et comptables de leurs actes, avec l’appui de l’ONUCI […] et d’autres partenaires internationaux concernés”. Je crois que c’est important “d’adopter d’autres mesures propres à inspirer une confiance accrue au sein des différents services chargés d’assurer la sécurité et de faire respecter la loi”, ainsi qu’entre ces services, “et de rétablir l’autorité de l’État dans tout le pays”.

Le DDR (désarmement, démobilisation et réintégration), je crois que je vais souligner ce point aussi, c’est l’avant dernier point sur la résolution. Bien sûr, cela constitue une grande priorité pour le Conseil. Au paragraphe 7 de la résolution, il “exhorte le Gouvernement ivoirien à concevoir et à exécuter rapidement un programme national de DDR, à définir des critères d’admission clairs et rigoureux, à créer une nouvelle base de données sécurisée et transparente, à mettre en place une autorité centrale chargée de superviser tous les éléments du programme de DDR et à trouver des solutions propices à l’intégration socioéconomique durable des ex-combattants”. La résolution “ engage aussi l’ONUCI à faciliter la planification et l’exécution des programmes. Le nouveau élément, c’est d’avoir une nouvelle base de données sécurisées et transparentes - une autorité pour faire avancer le DDR.

Sur le plan institutionnel, et là encore dans le cadre du processus démocratique, le Conseil de Sécurité définit clairement les conditions à remplir pour que les élections locales et régionales soient un outil réel de réconciliation ... Alors, après la question des droits de l’Homme, justice, DDR, je parle maintenant des élections locales qui ont été discutées avec une certaine intensité à la réunion du Conseil de sécurité. Le Conseil “demande au Gouvernement ivoirien et à tous les acteurs politiques de veiller à ce que les prochaines élections locales soient ouvertes, transparentes, libres et régulières et se déroulent dans le calme, et à ce qu’elles favorisent la représentativité politique et la réconciliation, en choisissant une date opportune, en assurant la sécurité et en procédant aux réformes électorales utiles”. Je crois que c’est le message le plus important du Conseil de sécurité pour avoir des élections de réconciliation. Donc, il est important de choisir une date opportune. C’est la décision, bien sûr, du gouvernement Ivoirien, être sûr que la sécurité est là, et procéder aux reformes électorales utiles. Cà, c’est spécifique dans la résolution. Et il a dit aussi qu’il incombe au premier chef au Gouvernement ivoirien d’organiser les élections locales, bien sûr, aux cotés des organisations du Gouvernement ivoirien, et autorise une assistance de l’ONUCI pour ces élections. Mais c’est très strict, parce qu’on dit « en fonction des ressources » que nous avons. Mais, je vous dis que nous n’avons pas beaucoup de ressources. Je crois que la consigne du Conseil est là : il y a la première responsabilité du Gouvernement; ces élections peuvent être un élément de réconciliation, mais il faut penser aux le timing approprié et aux éléments que j’ai mentionnés ; ca veut dire les reformes électorales utiles et la sécurité.

Je voudrais finir par ce message-clé du Conseil de sécurité aux Ivoiriens. C’est clair que le Conseil de sécurité a, dans sa résolution, aussi renforcé la politique de décentralisation de notre mission. Vous savez que nous avons ouvert des bureaux à Guiglo, à Toulepleu, à Tai… pour la nécessité que vous connaissez, et les zones à risque en particulier dans l’Ouest.

Le dernier point que je voudrais souligner [est que] le Conseil de Sécurité reste détermine à poursuivre son engagement vis-à-vis la Côte d’Ivoire en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, ce qui implique que les Nations Unies peuvent utiliser tous les moyens nécessaires pour protéger les civils et son mandat.

En ce qui concerne la situation dans l’Ouest du pays, je viens lentement de la résolution à la situation au camp de Nahibly. Je crois que c’est important, le Conseil de sécurité a aussi dit quelque chose sur la situation. Le Conseil condamne fermement “tout acte d’intimidation, toute menace et toute attaque visant des réfugiés et déplacés en Côte d’Ivoire, dont l’attaque du 20 juillet 2012” contre le camp de déplacés de Nahibly. Et il “rappelle que le Gouvernement ivoirien est le premier garant de la paix, de la stabilité et de la protection de la population civile en Côte d’Ivoire”. Ca, c’est la résolution du Conseil de sécurité, qui “rappelle que le Gouvernement ivoirien est le premier garant de la paix, de la stabilité et de la protection de la population civile en Côte d’Ivoire”.

J’aimerais maintenant que nous parlions de la situation dans l’Ouest du pays et de Nahibly. Je suis revenu immédiatement à Abidjan, après les discussions à New York. J’avais projeté d’autres plans, mais j’étais très touché et choqué, personnellement, par ce qui s’est passé à Duékoué. J’ai écourté mon séjour et je suis revenu ici. En tant que Représentant spécial, j’aimerais avant toute chose, réitérer nos condoléances sincères aux familles des victimes de cette tragédie et à la nation ivoirienne toute entière. J’aimerais également réitérer que tout doit être fait pour empêcher que de tels désastres se répètent en Côte d’Ivoire. J’en ai parlé hier, comme vous l’avez probablement vu dans la déclaration de presse, avec les différents ministres du Gouvernement, sur la nécessité d’investir dans la paix et la sécurité, mais aussi dans la fin de l’impunité. Ce groupe de ministres ira, je crois aujourd’hui ou demain, à l’ouest. J’ai parlé avec tous les députés de l’ouest ; nous avons également parlé avec la population Wê, avec la LIDHO et d’autres organisations. Beaucoup a été dit sur la question de la responsabilité. J’avais dit auparavant quelque chose se rapportant à la vision du Conseil de sécurité sur ce sujet. Avant hier soir, sur une chaine de télévision étrangère, en l’occurrence TV% Monde, le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara, a rappelé exactement le rôle de l’ONUCI. J’ai beaucoup apprécié cela et ce qu’il a dit est tout à fait conforme à notre mandat tel qu’il est établi par le Conseil de sécurité. Je vais faire l’historique du camp de Nahibly ; je m’excuse car je vais prendre un peu de votre temps, mais j’ai l’obligation d’être précis sur ce qui s’est passé à Nahibly ainsi que ce que nous faisons maintenant. Nahibly est le dernier camp des déplacés qui restait en Côte d’Ivoire. Comme vous le savez, il y avait eu plusieurs camps mais dans tous les autres, les Nations Unies ont aidé à sécuriser le retour volontaire des déplacés.

Sur la base d’un échange de lettres avec le Gouvernement, un terrain a été octroyé et un camp a été construit à Nahibly en juin 2011 par le HCR et ses partenaires afin de décongestionner la Mission catholique. Ce camp avait plus de 4.400 personnes déplacées en mai 2012 : la plupart venaient des villages environnants comme Niambly et Carrefour. Le Gouvernement, à travers le Comité National de Coordination des Affaires Humanitaires (CNCAH), a exprimé sa préoccupation au sujet de la présence des personnes déplacées dans la région, et la communauté humanitaire a préparé un plan d’action pour adresser les préoccupations du Gouvernement. En novembre 2011, dans le cadre de la stratégie de facilitation du retour des déplacés, établie conjointement avec le Gouvernement et les acteurs humanitaires, Nahibly a été choisi pour abriter un site consolidé pour l’Ouest. En avril et mai 2012, le Gouvernement , le HCR et l’ONUCI, ont eu des discussions sur l’avenir du camp de Nahibly et sur le retour volontaire des déplacés. Nous avons formulé ensemble une politique d’enregistrement des déplacés pour leur retour volontaire et une stratégie pour diminuer ensemble le problème de sécurité à l’intérieur du camp – pour les déplacés et les travailleurs humanitaires – et à l’extérieur – pour les communautés.

A partir du mois de mars 2012, il y avait eu 14 attaques contre les travailleurs humanitaires dans le camp et, au mois de mai, le HCR a envoyé une lettre aux autorités relevant ces incidents, en leur informant que la distribution de vivres sera suspendue. Le 22 mai, des acteurs humanitaires ont été menacés par des individus au sein du camp. La police des Nations Unies (UNPOL) et les autorités locales ont décidé ensemble d’établir un poste de police conjoint dans le camp avec la présence d’UNPOL, du FPU [unité de police constituée] et de la police et gendarmerie nationales. Cependant, la police nationale a quitté le poste peu après.

Dans la nuit du 19 au 20 juillet, un braquage armé à Kokoma, un quartier de Duékoué, a occasionné la mort de cinq personnes. Suite à cet incident le camp de déplacés de Nahibly a été visité par des dozos qui voulaient entrer dans le camp, ce qui n’était pas permis.

Le matin du 20 juillet, une foule d’entre 500 et mille personnes se présente au camp. En ce moment, l’ONUCI avait 12 policiers à l’intérieur du camp et 10 militaires sur le périmètre extérieur, comme cela avait été convenu avec le Préfet de Duékoué. Selon l’information que nous avons maintenant, la police ivoirienne n’était pas dans ce camp. Vingt-quatre autres militaires sont ensuite venus en renfort. La foule a débordé le dispositif sécuritaire.

Sur la base des informations dont nous disposons maintenant, je suis en mesure d’affirmer qu’il aurait été impossible de protéger le camp sans tirer massivement sur la foule.

La foule a incendié le camp. Il y a eu six morts confirmés, 56 personnes blessées et environ 5.000 personnes déplacées enregistrées dans le camp ont été dispersées. Certaines personnes déplacées ont cherché refuge à la Mission catholique, à la mairie de Duékoué, à la Préfecture, dans le quartier Carrefour, dans les forêts environnantes, devant la base militaire de l’ONUCI.

Qu’est-ce que nous avons fait après l’incident ?
L’ONUCI a pris, immédiatement, des mesures pour protéger les personnes déplacées dans les sites mentionnés ci-dessus en renforçant sa présence militaire et policière. En même temps nous, les Nations Unies, nous avons réactivé notre plan de contingence humanitaire et nous avons entamé le processus de collecte d’informations sur les populations dispersées par l’attaque afin de savoir où elles se trouvent et quels sont leurs besoins, et pour leur fournir une assistance. Nous continuons à le faire.

Le Représentant spécial adjoint, M. Akodjénou, a tout de suite rencontré le Premier Ministre tandis que les fonctionnaires de l’ONU sur place à Duékoué ont eu des discussions avec les autorités locales. Le but de ces discussions était, notamment, de souligner que les forces de sécurité devaient assumer pleinement leur responsabilité de protéger les personnes et les biens, surtout là où se trouvent les personnes déplacées, de souligner que les droits fondamentaux des déplacés doivent être pleinement respectés, de souligner que tout retour doit être volontaire. Ces rencontres avaient aussi pour objectif d’informer les autorités des mesures mises en place par l’ONUCI pour éviter une détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire à Duékoué. Nous avons également réitéré que l’ONUCI continuera à jouer son rôle de contribuer aux efforts des autorités nationales pour assurer la sécurité des personnes déplacées et, d’une manière générale, des populations civiles.

Nous avons continué les consultations avec les autorités, ainsi que d’autres segments de la société ivoirienne, pendant toute la semaine. Hier, nous avons rencontré, comme je l’avais dit précédemment, un groupe de ministres qui s’occupent des affaires humanitaires, la LIDHO, et des élus et cadres de la région de l’Ouest.

Par ailleurs, l’ONUCI a lancé immédiatement une investigation qui cherchera, entre autres, à clarifier la manière dont son personnel a répondu à l’incident.

Nous sommes également en train de mener une opération de ratissage afin de vérifier s’il y a des corps additionnels dans les alentours de Duékoué. Cinquante-sept policiers (57) jordaniens, bangladais, pakistanais et ivoiriens à bord 11 véhicules y participent. Jusqu’à hier soir ils n’avaient retrouvé aucun autre corps.

Quelle est la situation actuelle?
Un calme relatif est revenu. L’ONUCI maintient à l’heure actuelle 192 militaires, et 158 policiers à Duékoué. Les forces de l’ONUCI font des patrouilles dans la ville de Duékoué ainsi que sur l’axe Man-Guiglo-Daloa, afin de contribuer à un environnement sécuritaire amélioré. 1,050 personnes déplacées ont été enregistrées et elles sont rentrées volontairement à 11 villages (Blody, Niambly, ToaZeo, Guehibly, Bahoubli, Diahouin, Delobly, Tienoula, Guezon, Teobli-Bangolo et Bangolo). Plusieurs autres sont revenues spontanément à leurs villages d’origine. Entre 70 et 100 personnes déplacées sont toujours à la Mairie et à la Préfecture.

Pour terminer, je tiens à souligner un certain nombre de choses :

- Les incidents de Duékoué - y compris les phénomènes de blâme collectif et de justice par la foule - soulignent la nécessité d’un processus de réconciliation solide et, en même temps, de la restauration de l’état de droit et de l’autorité de l’Etat à travers le pays.

- L’ONUCI continuera de fournir un appui aux autorités nationales pour qu’elles assurent la sécurité des personnes déplacées et la population de cette région.

- Conformément à son mandat, la mission continuera de contribuer à la protection des civils, qui demeure une responsabilité souveraine de l’Etat.

- Les effectifs supplémentaires déployés à Duékoué vont être maintenus pour le moment, et la présence civile sera renforcée.

- L’ONUCI salue le message du Président de la République, qui a affirmé que les auteurs des violences doivent répondre de leurs actions. Ce matin, j’ai pris l’initiative de voir tout ce qui est possible pour soutenir le procureur de Man et de m’adresser aussi à la Ministre de la Justice pour être sûr qu’il y a une investigation approfondie et que les personnes responsables de ces actes soient jugées.

- L’ONUCI tient à souligner que la justice doit être impartiale. Elle doit viser et les auteurs du braquage qui a été rapporté à Kokoma, et ceux qui ont fait partie de la foule, qui ont tué des gens à Nahibly et incendié le camp.

- L’ONUCI appelle à toutes les personnes et instances concernées à assumer leurs responsabilités en menant les investigations qu’il faut et en traduisant les auteurs présumés devant la justice. L’ONUCI fournira tout le soutien technique nécessaire.

- J’aimerais souligner que les forces de sécurité nationales doivent assumer pleinement leurs responsabilités dans la protection des personnes et des biens, surtout dans les zones où se trouvent les personnes déplacées.

- Les droits fondamentaux des déplacés doivent être respectés, et tout retour doit être volontaire.

- Le Gouvernement ivoirien, les élus et cadres de la région, les autorités locales, les chefs traditionnels, les représentants des diverses communautés doivent, ensemble, s’attaquer aux causes profonde de l’insécurité dans l’Ouest.

L’ONUCI reste disposé à contribuer à ces efforts conformément à son mandat.

Je vous remercie pour votre attention ; c’était un peu long mais il était important de vous éclaircir sur les messages du Conseil de sécurité et sur la situation à Duékoué. Merci beaucoup.

KB : Merci M le Représentant spécial. Vous pouvez maintenant poser des questions. N’oubliez pas de donner votre nom et l’organe de presse que vous représentez ici.

Loucoumane Coulibaly (Reuters) : Est-ce que vous pouvez nous parler du projet de réduction de l’effectif militaire. .. ?

BK : Oui. Le Conseil de sécurité a décidé de réduire les effectifs militaires de l’ONUCI d’un bataillon. Cela veut dire entre 750 et 850 personnes. Mais ils ont ajouté quelque chose d’important : Il faut le faire en termes de ce qui est pratique - par rapport à la situation à l’ouest, sur la base de notre mandat qui est sous chapitre 7 de la charte des Nations Unies, du fait aussi que nous sommes en train de faire une enquête sur les attaques de Para. Nous allons réduire d’un bataillon au cours de cette année. On a discuté avec le Conseil de sécurité et nous avons convenu que oui, il est possible de réduire en raison des avancées du pays et aussi comme signe au Gouvernement ivoirien, car la sécurité du pays est aussi sa responsabilité, mais nous comprenons aussi le contexte dans lequel nous sommes ; il faut une diminution au cours de l’année et ce, de façon pratique en prenant en compte de tous ces éléments de sécurité que nous avons eu ces derniers mois.

LC : On va diminuer, mais de combien sera le nombre de soldats et des policiers ?

BK : Le nombre des policiers ne diminue pas. C’est très important! Sur la base de ce que le Conseil de sécurité a demandé, nous pouvons maintenir le même effectif renforce des éléments de la police de la crise post électorale. La force militaire, quant à elle, sera diminuée d’un bataillon sur la base de nos analyses sécuritaires ici et la faisabilité de le faire en cours d’année. Comme vous le savez, le Conseil de sécurité a prolonge notre mandat d’un an. Je dois donc réduire cet effectif au cours de l’année, mais j’ai assez de flexibilité pour décider quand et où je dois le faire.

Leboucher (AFP): je voudrais vous poser deux questions. Vous aviez parle d’une enquête, du moins de voitures qui patrouillent à hauteur du camp pour chercher les morts. Vous n’en aviez apparemment pas trouvés. Vous émettez donc l’hypothèse qu’il y a eu plus de morts. Première question. Deuxième question. Vous avez parlé d’une foule de 500 à 1000 personnes ; est-ce que vous savez s’il y avait des Dozos où des FRCI dans cette foule

BK: Sur le premier point il s’agit sait de trouver s’il y avait plus de morts. Il y a des organisations qui ont affirmé qu’il y a eu plus de 200 morts. Si c’est le cas, je veux le savoir. C’est important de savoir combien de morts il y a eu à cause de cette crise. C’est pourquoi j’avais demandé à notre police de faire un ratissage pour voir si éventuellement il y a eu d’autres morts. Nous n’avons pas trouvé de corps ou les traces des corps. Cela ne veut pas dire que j’exclus la possibilité que le nombre de morts soit plus élevé. Je n’ai pas de preuves.

Bien sûr avec le HCR, notre police et les autorités, nous avons suivi toutes les pistes possibles et nous n’avons aucune indication qui nous prouve qu’il y ait eu plus de morts. C’est mon obligation, s’il y a des demandes, de faire des recherches. Pour le moment, je suis catégorique : il n’y a pas plus de morts que les chiffres qui ont été déjà avancés. Sur la deuxième question, excusez-moi, pouviez-vous la répéter.

PL S’il y avait des chasseurs Dozos dans la foule.

BK: Il y a encore des enquêtes ; à ce stade je ne peux pas être affirmatif. Ce que je peux vous dire, par contre, c’est que le matin, il y avait des dozos qui voulaient entrer dans le camp, ce que les humanitaires et notre police n’ont pas permis. Cela ne veut pas dire que nous ne voulons pas travailler. Quand il y a eu des problèmes dans le camp, nous avons eu notre structure UNPOL dans le camp, le contingent marocain autour du camp et la police ivoirienne, à qui nous avons demandé d’être présent. Celle-ci n’était pas présente. Mais ce qu’on fait en pareille circonstance, c’est qu’on laisse les autorités compétentes faire la justice. Ce n’est pas à une foule de faire justice. Ce n’est pas permis. Sur votre question je dirais qu’effectivement des dozos sont venus le matin. Etaient-ils dans la foule ? Je ne peux pas pour l’instant vous le dire. Nous faisons des enquêtes sur ce point.

Soro (alerte info): Lors d’une conférence de presse le Front Populaire Ivoirien [FPI], par la voix de son porte parole Laurent Akoun, a affirmé qu’il y a eu 211 morts, une centaine de blessés et une centaine de disparues. Je voudrais savoir si ce chiffre est confirmé. Ma deuxième préoccupation, c’est la question des MI 24 qui devaient être déployés par l’ONUCI, je ne sais pas si c’est encore à l’ordre du jour. […]

BK: J’ai bien lu la déclaration du FPI. Hier, j’ai eu une réunion avec une délégation du peuple Wè pour m’informer et pour leur présenter mes condoléances. J’ai été informé sur ce chiffre de 211. Je ne peux pas le confirmer. J’ai demandé à la délégation du peuple Wè de me donner des informations précises là-dessus. Elle ne l’a pas fait encore. S’ils ont ces informations je suis prêt à les recevoir. Je fais tout pour trouver les faits justes. Je le répète encore. Je n’exclus pas le fait qu’il y ait d’autres morts, mais à ce stade, je n’ai pas de confirmation et je n’ai pas d’indication qu’il y a plus de morts. Sur ces choses-là, il faut être très précis. Il ne faut pas donner des chiffres qui ne sont pas basés sur des faits. Mais l’ONUCI est très ouvert pour découvrir la vérité. C’est pour cela que nous avons des personnes sur le terrain. Il y a le HCR, une quarantaine de policiers sur le terrain. S’il y a des informations à donner à l’ONUCI, nous sommes prêts à les recevoir. Mais les faits sont plus importants. Dans un contexte très fragile avec des tensions entre les groupes ethniques, politiques et religieux, il faut être très précis sur les chiffres et la réalité. Je continue à le dire : la violence qui a entraine les morts et des blesses est inacceptable et la justice doit faire son travail.

Pour ce qui concerne les hélicoptères, dans la résolution du Conseil de sécurité, il a été adopté que les trois hélicoptères stationnés au Liberia viennent dans la ville de Man. Ils y seront pour la Côte d’Ivoire et pour le Liberia, pour aider nos forces à sécuriser la frontière des deux pays. C’est important pour notre mandat de protection des civils - comme nous l’avons fait a Para et dans d’autres localités - d’avoir une couverture aérienne. Ce ne sont pas des hélicoptères offensifs. Ils ne viennent pas pour faire la guerre. Ce sont des hélicoptères de surveillance dont l’objectif est de protéger les civiles.

Saint-Claver Oula (Nouveau Courrier) : M le Représentant spécial, vous aviez dit tout à l’heure que des humanitaires ont fait l’objet d’attaques dans le camp, sans plus. En même temps, il y a des autorités ivoiriennes, notamment le préfet, qui a donné une interview dans un organe de presse gouvernemental et il a dit que dans ce camp, il y a des milices, il y a des braqueurs qui se réfugient dans ce camp. Est-ce que les humanitaires qui ont fait l’objet d’attaque l’ont été de la part de ces milices dont il a été question ? J’aimerais que vous apportiez un peu plus de précision. Ce pour quoi les gens ont investi et attaqué le camp.

BK : Il n’y a jamais d’excuses pour une attaque d’une foule d’un camp. Le deuxième point, nous avons reçu des messages d’intimidation de quelques humanitaires dans les camps. C’est pour cela que nous avons convenu avec le préfet pour protéger ces humanitaires, de faire le travail dans le camp pour la population à l’intérieur du camp, d’avoir des Unpol pour réduire le problème, d’assister les déplacés […]. C’est cette politique que nous avons eu. D’une manière organisée, en prenant au sérieux les problèmes dans le camp et dans une période qui avait été convenue avec le gouvernement, c’est pour cette raison que je suis allé personnellement là-bas pour parler avec les humanitaires. Le problème était que des personnes dans le camp ont intimidé les humanitaires. Cela n’est pas acceptable et c’est pour cela que nous avons fait avec le gouvernement, l’organisation que je vous ai décrit il y a quelques minutes.

St CO : Lorsque les déplacés étaient dans le camp, il était question de favoriser leur retour dans leur village et ils avaient posé un certain nombre de préoccupations, notamment la sécurisation de leur retour et la sécurité, surtout dans les villages qu’ils ont quittés. Là, le camp a été attaqué, il a été détruit et il est question comme vous l’avez dit tout à l’heure de les accompagner dans les villages pour lesquels ils ont toujours posé le problème de sécurité. Est-ce que cette sécurité est garantie pour leur retour ?

BK : Il y avait toujours des citoyens qui voulaient revenir dans leur village, il y avait d’autres qui ne voulaient pas. Le principe humanitaire international est que cela se fait seulement sur la base du volontariat. Cela veut dire que ceux qui veulent retourner doivent avoir le droit de revenir et ceux qui ne veulent pas ont, en tout cas, une possibilité d’être protégés par les autorités et soutenus par l’ONUCI. C’est le premier point pour expliquer les principes. Le deuxième est que les gens qui veulent maintenant retourner dans leur village, et c’est la grande majorité des déplacés je crois, le font avec le HCR. Le HCR est sur le terrain, il fait aussi avec eux les investigations dans leurs villages : est-ce qu’il y a la sécurité ? Est-ce qu’il y a des problèmes de maisons ? de foncier ? etc. Et sur cette base, ils peuvent retourner là-bas et, si c’est nécessaire, notre police et aussi notre force qui, à leur demande, peuvent être sur place pour aider à la sécurisation. Je crois que la grande majorité veut retourner, les autres sont dans les différentes localités à Duékoué et sous protection. C’est ça la situation en ce moment. Nous allons voir dans les jours à venir comment la situation se développe. Le plus important maintenant, c’est de réduire la tension. Nous avons maintenant eu deux grandes attaques. A Para et à Duékoué. C’est dans une région où il y a eu beaucoup de problèmes politiques et interethniques. C’est maintenant la responsabilité des leaders de tous les côtés de réduire la tension, d’aider à sécuriser les différents villages. Comme je vous l’ai dit, nous avons l’obligation d’aider le gouvernement dans la protection des civils.

vendredi 6 avril 2012

Eburnia Plus: LUIS MORENO OCAMPO se déculotte en Côte D'Ivoire

Eburnia Plus: LUIS MORENO OCAMPO se déculotte en Côte D'Ivoire: LA SCANDALEUSE LETTRE DE LUIS MORENO OCAMPO A SORO GULLAUME Source : Telediaspora.net :  Voici la lettre de félicitation a scandale  de lu...

LUIS MORENO OCAMPO se déculotte en Côte D'Ivoire

LA SCANDALEUSE LETTRE DE LUIS MORENO OCAMPO A SORO GULLAUME

Source : Telediaspora.net : 

Voici la lettre de félicitation a scandale  de luis morèno 0campo procureur de la CPI datée du 27 mars 2012 qui circule sur le net. Elle est adressée à guillaume Soro  chef déclaré de la rébellion pro- Ouattara sur qui pèsent de lourdes  charges de crimes contre l’humanité.La compagnie  ivoirienne de Téléphonie cellulaire Moov  dans son offre de service « Moov -actualités » a diffusé la lettre à tous ses abonnés ; comme pour en confirmer son authenticité !!!

Eburnia Plus: CURE D’AUSTÉRITÉ: Ouattara baisse les salaires des...

Eburnia Plus: CURE D’AUSTÉRITÉ: Ouattara baisse les salaires des...: Source : Le Nouveau Courrier Abidjan, capitale économique (RCI) Le conseil des ministres tenu hier a pris des mesures qui se traduisent...

CURE D’AUSTÉRITÉ: Ouattara baisse les salaires des fonctionnaires


Source : Le Nouveau Courrier

Abidjan, capitale économique (RCI)
Le conseil des ministres tenu hier a pris des mesures qui se traduisent dans les faits par une réduction des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat. Une autre pilule amère que les Ivoiriens devront avaler. La décision a été annoncée après le Conseil des ministres d'hier. Mais elle a été présentée de la manière la moins claire possible par la communication gouvernementale officielle.
"Sur présentation du Ministre d’État, le Président de la République a signé une ordonnance portant organisation des Régimes de Pensions gérés par la CGRAE. Le régime de pensions publiques gérées par la CGRAE ne cesse de cumuler des déficits d’ordre structurel, qui mettent en péril la pérennité de la couverture sociale accordée aux fonctionnaires. Cette réforme institutionnelle a pour objet de mettre en place un nouveau cadre de retraite par capitalisation au profit des fonctionnaires et agents de l'Etat, ce qui permettra de donner une réelle autonomie de gestion à la CGRAE et d'en faire une institution dynamique, performante et véritablement maîtresse de son destin. Dans ce cadre, d’importantes mesures ont été prises au plan paramétrique, pour l’équilibre financier à long terme du régime de retraite. Parmi ces mesures, figurent le relèvement dès 2012 du taux de cotisation (de 18 à 25%, dont 2/3 à la charge de l’Etat et 1/3 à la charge de l’employé), l’allongement de l’âge de départ à la retraite, de 57 à 60 ans pour les personnels civils de la catégorie D à A, grade A3 et de 60 à 65 ans, pour les personnels civils de la catégorie A, grades A4 à A7. Le Président de la République a salué la finalisation de ce dossier et les initiatives prises pour réformer le régime des pensions publiques géré par la CGRAE, qui font partie des conditionnalités nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE et permettront d’assurer durablement l’équilibre financier du régime des pensions publiques."
La réalité que traduit cette formulation un peu savante n'est pas très réjouissante. Premièrement, l'âge de la retraite s'éloigne, allant désormais jusqu'à 65 ans. Quand on sait que l'espérance de vie dans notre pays est de moins de 57 ans, l'on comprend que le nombre de personnes qui bénéficieront de leurs cotisations retraite diminuera fortement, ce qui sera une source d'économies pour un Etat dont les agents alimenteront la CGRAE pendant trois a cinq années de plus.
Conséquence immédiate de la mesure officialisée hier, les salaires nets des fonctionnaires baisseront dès cette fin de mois. Avant, le taux de cotisation supporté par les salariés était de 6%. Désormais, il sera de 8,33%. Cela signifiera que les salaires nets des fonctionnaires seront amputés de plus de 2%. Dans un contexte de vie chère et de tension inédite sur les prix des produits de consommation courante, cette mesure est une nouvelle attaque portée contre le pouvoir d'achat des Ivoiriens. Dans un contexte d'augmentation du prix de la patente des taxis-compteurs et de création de quatorze nouvelle taxes qui pourraient se répercuter sur les prix.
 
Par Philippe Brou

mardi 3 avril 2012

LES BELLES PERLES DE L’INTERVIEW DE OUATTARA

Source : Telediaspora.net
Alassane Dramane Ouattara
M. Dramane Ouattara vient de s’inviter dans le quotidien des ivoiriens à travers une interview diffusée par la  RTI média d'état au service de Ouattara. Son think tank a bien huilé la communication. Assis fièrement, il a en face deux journalistes et derrière lui, deux drapeaux plantés: le drapeau de la CEDEAO et celui de la Côte d’Ivoire. Le décor nous rappelle bien celui offert par Sarkozy lors de ses nombreux one man shows. Veut-il ressembler à Sarkozy comme Mobutu s’évertuait à ressembler au Roi Baudouin de la Belgique?
Son laboratoire a aussi choisi une période non innocente pour son intervention. En effet, son interview intervient à la veille du déferlement des rebelles sur Abidjan. L’on se souvient que c’est le 31 Mars 2011 que les rebelles abusivement baptisés FRCI, aidés par l’ONUCI et la Force Licorne, ont envahi le district d’Abidjan semant la mort et la désolation.Le 30 Mars choisi assurément pour célébrer « l’acte de bravoure » des forces coalisées contre le Président élu, Laurent GBAGBO. Le choix des journalistes n’est pas non plus innocent. Brou Aka Pascal est un  ancien pensionnaire volontaire du Golf Hôtel, passagèrement DG de la RTI, débarqué puis déposé à la tête du Conseil d’administration de la même RTI. A l’égard, de Ouattara ce journaliste est guidé par le fil de la reconnaissance du ventre, donc un laudateur bien poncé.
L’autre journaliste, une femme engagée, syndicaliste, Agnès Kraidy qu’on ne peut nullement soupçonner de compter parmi les zélateurs circonstanciels de Ouattara.
Le décor ainsi planté nous descend au tréfonds de son interview durant laquelle, il s’est présenté au monde comme un démocrate qui a sauvé la Côte d’Ivoire.
 

Ouattara le démocrate…

Son approche de la crise malienne révèle son  curieux rapport à la démocratie. En Effet, il donne une conception de la démocratie qui prend bien à défaut les actes que son histoire politique recèle. Au Mali, il ya eu « un coup d’Etat contre la démocratie » réalisé par « une junte militaire qui doit rendre le pouvoir aux autorités constitutionnelles » parce que cela n’est pas une fierté « pour les démocrates »dont il fait partie.
Bravo Monsieur Dramane Ouattara. Réprimons le sourire que ces déclarations provoquent et rappelons à Ouattara ses hauts faits :
En Décembre 1999, Ouattara n’hésita pas à qualifier avec enthousiasme de « révolution des œillets », le coup d’Etat contre son nouvel ami Bédié. Certains de ses proches dont feu le sergent Ibrahim Coulibaly, furent des acteurs majeurs de ce putsch. Ni Ouattara, ni son immense parti, n’ont exigé le retour de Bédié au pouvoir. Cette junte que Ouattara le démocrate condamne aujourd’hui au Mali, n’est pas organiquement différente de celle qu’a connue la Côte d’Ivoire.
Pendant 10 ans une rébellion a défiguré la Côte d’Ivoire sous les doux yeux du démocrate Ouattara. Il n’a jamais daigné forcer un battement de cils en condamnant les rebelles. Pouvait il le faire quant on sait l’accointance monstrueuse qui existe entre lui et les rebelles qui ont fini par le rejoindre au Golf hôtel et qui constituent aujourd’hui son armée ethnique? La démocratie n’est pas une incantation, elle s’apprécie à la lumière des actes posés par celui qui se targue d’en partager les valeurs. Lorsqu’on est démocrate, on ne pactise pas en interne avec une rébellion quelle qu’elle soit, d’où qu’elle vienne. Et puis,  Ouattara dit vrai lorsqu’il affirme qu’il ne sert à rien pour la junte de « faire souffrir leur patrie ». Cependant, il aurait été logique et cohérent s’il avait au préalable fait remarquer à feu IB, Soro et ses nouveaux commandants de l’armée,  qu’il ne sert à rien d’occuper frauduleusement le nord, de jouir illicitement des richesses de cette partie du territoire ivoirien au détriment des populations
Par ailleurs, il est quand même curieux qu’un démocrate cherche à réhabiliter des règles ailleurs tandis qu’en interne, il pervertit le jeu démocratique. La Côte d’Ivoire, en un an de règne de Ouattara est devenu un état autocratique, où le liberté de pensée est savamment menottée par le pouvoir démocrate d’Abidjan. Ouattara sait-il que dans un Etat, les meetings des opposants politiques concourent à l’expression démocratique? Ouattara sait-il que dans une démocratie on n’emprisonne pas arbitrairement des leaders politiques? Ouattara sait-il que l’emprisonnement des cadres du RDR a mis à vif les nerfs des putschistes de 1999? Non, Ouattara n’est pas un démocrate. Pour étayer nos propos, retournons sur la carte d’Afrique présentant les pays qui sont démocratiques et ceux qui ne le sont pas. En effet, dans son édition du Lundi 20 Mars 2012, la chaine française France2, présenta les pays qui, selon l’ONU, sont démocratiques. La Côte d’Ivoire de Ouattara figure fièrement parmi les pays où il y a une absence totale de démocratie. Si la Côte d’Ivoire sous Ouattara est une dictature, cela laisse sous entendre que le tenant du pouvoir n’est  pas arrivé au pouvoir selon les règles de l’art. Nous dire qu’il a « été démocratiquement élu donc la Côte d’Ivoire ne pas être une exception », c’est affirmer que depuis sa désignation (selon les termes de Jean Marc Simon) il a agit selon les règles démocratiques. Or, nous  savons tous que la Côte d’Ivoire, sous Ouattara fonctionne comme s’il s’agissait d’un régime issu d’un coup d’état militaire. Même dans un tel régime, il y a un acte constitutionnel que la junte prend pour encadrer ses actions. Ouattara a dissous l’Assemblée Nationale, les conseils généraux crée par loi, il a fait tout seul un nouveau découpage électoral ne tenant compte d’aucun critère internationalement reconnu, il a démis le Président du Conseil Constitutionnel et pourvu en toute illégalité au remplacement de certains conseillers de l’institution, il a démis le Président du Conseil Economique et Social, le budget est arrêté par ordonnance elle-même illégale, il offre le perchoir à Soro par suite d’une fraude à la constitution. Cette manière d’agir et de gouverner conforte l’idée selon laquelle Ouattara a  été installé après un coup d’Etat réalisé par la France. Le journaliste d’investigation Charles Onana dans le chapitre 14 de son ouvrage intitulé Côte d’Ivoire Le coup d’Etat nous le démontre clairement.
C’est donc en toute logique que la Côte d’Ivoire est devenue un état voyou aux mains de dictateurs qui prennent plaisir à « mater » et faire reposer « au cimetière » tous ceux qui s’opposent  au grand timonier Ouattara.

…. sauveur de la Côte d’Ivoire

En sa qualité de sauveur, il se présente sous plusieurs facettes :
Ouattara le chef  incompétent de l’armée.
En cette qualité Ouattara affirme qu’il est normal qu’il soit Ministre de la défense, peut être bientôt, chef d’état major. Notre Président du RDR-Président de la République-chef de l’armée- ministre de la défense, ne sait pas faire la différence entre un faux Frci et un vrai et cela dure depuis un an. Pourtant, lorsqu’on lui parle des impairs des Frci, il ne tarde pas à déceler les faux « certains de ces personnes que vous appelez FRCI ne sont, en réalité, que de faux Frci. Quelques fois, ce sont des combattants, des miliciens, d’anciens prisonniers… »Cela traduit tout simplement, l’état de dégénérescence et de désordre dans lequel est notre pays. Ouattara a qui incombe la responsabilité d’assurer la sécurité des ivoiriens, excuse les errements des Frci en les cachant derrières des supposés « faux Frci ». C’est aussi une manière pour lui de confesser son incompétence. Il ne peut ni canaliser ses éléments, ni mettre fin aux désordres et crimes qu’ils commettent chaque jour. 
Ouattara le neutre réconciliateur qui ruse avec  la réconciliation. 
Sous cette facette, il ne manque pas de nous étonner en affirmant que la CDVR « fait du bon travail ». Le travail de la CDVR est tellement« bon » que Banny se sent obligé de demander, à Ouattara de « tendre les deux mains». Mais les deux mains tendues se présentent déjà comme des mains magiciennes qui transformeront les revendications du FPI en préalables. Sur la question Ouattara est sans concession « pourquoi veulent-ils poser des préalables alors qu’ils ont conduit le pays dans la situation dans laquelle il se trouve aujourd’hui?» « Je n’accepterai pas ». La confusion monstrueuse faite entre préalables et revendications annonce l’imminente messe de requiem de la réconciliation. Dès lors, Ouattara ne peut pas affirmer que « la réconciliation est une priorité » sans que nous ne remarquions qu’il dit une chose et son contraire. Faire de la réconciliation une priorité, c’est faire tous les sacrifices possibles pour que les ivoiriens se retrouvent. Malheureusement Ouattara n’est pas prêt à prioriser l’intérêt national. C’est dire que toutes les déclarations faites ça et là ne sont que de simples effets d’annonce hypocrites.
Ouattara concepteur du rattrapage ethnique
Ouattara a été rattrapé par ses propos tenus le 25 Janvier 2012 à Paris face au journaliste français Vincent Hugueux (l’express). Evoquant la nomination des nordistes aux postes clés, Ouattara affirme : « il s’agit d’un simple rattrapage, sous Gbagbo les communautés du nord, soit 40% de la populations étaient exclues des postes de responsabilités… » La journaliste Agnes Kraidy, sans doute traduisant le choc que cela a pu causer au sein de la population, a voulu être située. Mais là Ouattara a surpris la planète toute entière. Il a avoué la main sur le cœur : « Je n’ai jamais dit cela, je ne me reconnais pas dans ces propos». Ouattara vient donc de réveiller les morts avec cette contrevérité. Pendant qu’il refuse d’assumer sa dérive tribale, ses partisans la célèbre. Le quotidien pro-Ouattara -le patriote-, dans sa parution du jeudi 15 Mars 2012, sous la plume d’un fils de Gbéléban, a affirmé le bien fondé du Rattrapage ethnique en  assimilant cette théorie à la discrimination positive. Dans les faits, le rattrapage est perceptible avec un gouvernement qui compte 19 nordistes sur 40 membres, le Président est nordiste, le dauphin constitutionnel est nordiste, le premier vice Président de l’assemblée nationale est nordiste. Le RDR, parti de Ouattara a plus de 100 députés nordistes sur 138 sièges qu’il possède . Les 38 non nordistes ont presque tous des suppléants Nordistes .Les nominations dans l’administration centrale et autres directions puent le rattrapage ethnique. Ouattara ne réussira donc pas à mettre un rideau sur le rattrapage. Oui M. Ouattara vous êtes bel et bien le père concepteur de la théorie du rattrapage ethnique. 
Ouattara « la solution » qui rêve comme Kennedy !
Sous cette facette Ouattara fait un transfert curieux de rêve. Il transfert le célèbre « I have a dream » de Martin Luther King à Kennedy «  J’ai un rêve comme le disait Kennedy……..Nous devons nous dire que nous avons un rêve pour notre pays et je crois en Kennedy » (sic). Quel est donc le rêve de Kennedy? Le rêve de Kennedy explique sans doute pourquoi rien ne réussit à Ouattara. Pourtant, il persiste dans le faux « Moi, je trouve qu’en 9 mois j’ai apporté beaucoup de solutions aux problèmes de nos concitoyens » affirme-t-il. Mais quant il s’agit d’égrener ses solutions, il se plante. Sur les soins gratuits « c’est une opération qui n’a pas marché ». Sur la cherté de la vie « Donnons- nous un peu de temps » car « je vais baisser les taxes », sur les 100.000 d’emplois par an « j’ai trouvé un  état totalement dégradé… je ne suis pas sûr d’atteindre le un million d’emplois que j’ai» sur les universités promises « je vais faire ces cinq universités avant la fin de mon mandat ». En définitive il n’a apporté aucune solution, Ouattara s’accroche au Programme Présidentiel d’urgence qui n’est d’ailleurs pas son œuvre. Comment la solution peut nous mettre au futur « régressif ». Les nombreux « je vais » ont un habillage politique qui traduisent l’incapacité de Ouattara à répondre aux urgences du moment. Les urgences du moment ce sont : la cherté de la vie. Sur ce point, Ouattara promet baisser les taxes. Bravo ! Il a commencé déjà à baisser les taxes et cela est consigné dans l’annexe fiscale 2012 présenté début Mars par le Directeur Général des impôts, Pascal Abinan. On peut y voir 8 nouvelles taxes créées cette année. Voici donc comment Ouattara baisse les taxes. Certainement qu’il réduira bientôt le prix du carburant à la pompe cela nous donne l’occasion de rêver comme Kennedy ! L’urgence aussi, c’est l’ouverture des universités. Là encore Ouattara promet et promet. Rêvons comme Kennedy ! Concernant les soins gratuits, Ouattara reconnait son échec retentissant. Sur la question de l’emploi, la solution a été trouvée : le licenciement qu’il n’endosse d’ailleurs pas. Il fait la politique de l’autruche qui cache les limites des ses promesses montagneuses. 
Ouattara se targue d’avoir fait en 1 an ce que Gbagbo n’a pas fait en 10 ans oubliant que lui-même est le résultat du travail de Gbagbo. En effet si Ouattara est sur le trône c’est bien parce que Gbagbo a voulu le faire rentrer de l’exil et faire de lui un candidat exceptionnel. 
Il convient de rappeler que Ouattara n’a rien inventé et créé. Les travaux qu’il engage actuellement et les inaugurations de ponts qu’il officie sont en réalité des actes ficelés par Gbagbo. Nous attendons qu’il nous dise le contraire. Les chiffres avancés pour indiquer la croissance ne peuvent emberlificoter les personnes raisonnables qui attendent du concret. Rien que du concret.
Voici donc comment Ouattara sauve la Côte d’Ivoire. Le peuple en mal de solutions l’attendait depuis 1960, il est venu de façon miraculeuse et a déversé dans les mains de ce peuple, un flot de problèmes insolubles.
En définitive Ouattara n’a servi que des contrevérités au peuple. Sa définition de la démocratie est loin de ses pratiques. Sa solution aux problèmes des ivoiriens se résume en des promesses vaseuses qui ne séduisent plus les ivoiriens. La démagogie a concurrencé l’incompétence. M. Ouattara Les ivoiriens sont fatigués.
Puisse le Seigneur venir à notre secours.
Alain BOUIKALO
Juriste-consultant

samedi 31 mars 2012

LA PRESSE MALIENNE TITRE: Alassane Ouattara et sa guerre financière illégale contre le Mali

Alassane Ouattara et sa guerre financière illégale contre le Mali : Le président ivoirien tente de bloquer le fonctionnement de l’économie malienne en asséchant la liquidité des banques maliennes.

vendredi 30 mars 2012

MALI: COUP D'ETAT-LES CONTRADICTIONS DE PARIS (1e partie)

 
LE 22 MARS 2012
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a condamné le coup d’État militaire qui a eu lieu dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 mars au Mali. Pour la France, "le rétablissement de l'ordre constitutionnel" passe par l’organisation d’élections "le plus vite possible".
Les autorités françaises n’ont pas tardé à réagir à l’annonce de la suspension des institutions et au couvre-feu décrété au Mali par la junte militaire dirigée par le capitaine Amadou Sanogo.
La France « condamne ce coup d’État militaire parce que nous sommes attachés au respect des règles démocratiques et constitutionnelles », a déclaré jeudi 22 mars Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères à la radio Europe 1. « Nous demandons le rétablissement de l'ordre constitutionnel, des élections, elles étaient programmées pour avril, il faut qu'elles aient lieu le plus vite possible pour que le peuple malien puisse s'exprimer », a-t-il poursuivi. C’est le 29 avril que le premier tour du scrutin présidentiel devait initialement se tenir.

« Nous travaillons depuis des mois avec nos partenaires de la région et les organisations régionales pour engager un dialogue entre les rebelles du nord, les Touaregs, et le régime malien », a ajouté le chef de la diplomatie française.
Le sort du président malien Amadou Toumani Touré n'a pas été évoqué par Alain Juppé, alors que les relations entre les deux pays se sont récemment tendues, le Mali suspectant la France d’avoir fait un « deal » avec la rébellion touarègue du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA).

Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Coup d'État au Mali : la France demande des élections "au plus vite" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

 
 LE 29 MARS 2012
La France suspend sa coopération avec le Mali et appelle au respect de la personne du président Amadou Toumani Touré, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, qui a une nouvelle fois condamné le coup d'État militaire. "La France suspend toutes ses coopérations régaliennes avec le Mali. Nous maintenons notre aide en faveur de la population, en particulier l'aide alimentaire, et nous poursuivons notre action dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré le ministre dans une déclaration écrite. Le ministère a ensuite précisé que tous les aspects politiques, économiques et militaires étaient concernés par la suspension, mais que les activités de l'ambassade de France étaient maintenues à Bamako, même si les échanges politiques étaient gelés.
Alain Juppé a exprimé sa "très vive préoccupation à la suite du coup d'État qui vient de se produire au Mali". La France "appelle au rétablissement de la Constitution et des institutions, au respect des libertés et des droits fondamentaux et tout particulièrement de la personne du président M. Amadou Toumani Touré", a-t-il ajouté. Dans la matinée, le ministre avait indiqué n'avoir pas d'indications sur le sort du président, qui serait dans un "lieu sûr", selon un militaire malin loyaliste. "Nous appelons au respect de l'intégrité physique du président Amadou Toumani Touré comme de l'ensemble des personnes retenues qui doivent être libérées", a insisté, lors d'un point-presse, le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
La France "appelle enfin au maintien du calendrier électoral", a précisé Alain Juppé, qui avait demandé dans la matinée que les élections prévues cette année se tiennent "au plus vite". Le Mali, ancienne colonie française, devait tenir cette année un scrutin présidentiel dont le premier tour était prévu le 29 avril.