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COTE D'IVOIRE
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Souveraine

mardi 5 juillet 2011

EXCLUSIF: REACTIONS DE LA PRESSE IVOIRIENNE A L'INTERVIEW ACCORDE PAR BLE GOUDE A RFI LE 04/07/2011

Par Marie Normand (RFI)

Blé Goudé Charles,
Leader de la Galaxie Patriotique
Ex ministre de la Jeunesse et de l'emploi
de CI sous Laurent Gbagbo
L'ancien leader des Jeunes Patriotes de Laurent Gbagbo réagissait au mandat d'arrêt international lancé contre lui. La plupart des journaux ivoiriens consacrent leur Une ce mardi à cet entretien diffusé dès hier, en partie, sur notre antenne. Pour Le Patriote , c'est un Charles Blé Goudé « fugitif et toujours arrogant », qui s'est exprimé. Le journal juge que « le bourreau d'hier se fait passer pour la victime », dans des propos « inutilement provocateurs ».
L'Inter et Soir Info reviennent sur les conditions posées par cette « figure de proue du régime échu de Laurent Gbagbo » pour comparaitre devant un tribunal ivoirien. A savoir le jugement, à ses côtés, du président Alassane Ouattara et du Premier ministre Guillaume Soro. Des conditions qui prouvent, estime Le Nouveau Réveil , que « Blé Goudé est devenu fou ». L'Intelligent publie lui aussi un large extrait de cette interview.
Une interview avec laquelle, pense le journal abidjanais, Charles Blé Goudé s'est tiré une balle dans le pied. « On le donnait pour mort. On ne savait [pas] où il se trouvait exactement. (...)S'il s'était tu (...), le pouvoir l'aurait peut-être laissé tranquille. Mais en donnant de la voix et en se faisant repérer, Blé Goudé donne du grain à moudre aux radicaux du camp Ouattara ».
Blé Goudé au Ghana ?
La presse ivoirienne s'interroge: où est Charles Blé Goudé ? Le Ghana semble être retenu par la plupart des journaux ivoiriens comme le pays d'exil le plus probable. Le journal Le Jour promet même en Une de révéler où l'ancien ministre a établi son QG.
Mais pour Le Pays , au Burkina Faso, la vraie question est ailleurs : « La question étant de savoir si les pays qui accueillent ces exilés politiques accepteront de les livrer à la justice ivoirienne ». « Cette question a toute son importance au regard de la non-application apparente par bon nombre de pays, de l’interdiction de voyager prise par l’ONU et l’Union européenne ».
Si cette sanction avait été effectivement appliquée, Blé Goudé et d'autres n'auraient pas pu fuir la Côte d’Ivoire. « Des considérations humanitaires ont peut-être prévalu à leur accueil dans les pays où ils cherchaient asile, poursuit Le Pays, mais le constat est [le même]: une sanction internationale n’a pas été appliquée ».

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