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COTE D'IVOIRE
ni Esaclave, ni Soumise
Souveraine

mardi 7 juin 2011

DALOA: UN PROF D'HIST-GEO ARRETE PAR LES FRCI EN PLEIN COURS

Nos contacts sur place nous ont relaté qu'hier (06 juin 2011), les profs du lycée 2 de Daloa ont suspendu les cours jusqu'à ce matin (07 juin 2011).



Motif: les frci ont fait irruption dans l'établissement pour arrêter un prof vacataire d'hist-géo.


Mobile: le prof est accusé de devoir 5 mois de loyer. Son proprio est donc allé se plaindre auprès des frci. Et ceux-ci pour regler le problème ont débarqué dans l'établissement. Ils ont arrêté ledit prof en plein cours sous le regard impuissant des collègues et de l'administration.


Non-dit: en réalité les arriérés ne sont qu'un pretexte. Au fait, ledit prof dont je tais le nom est un lmp (très actif auprès des jeunes lors de la campagne), alors que son proprio est un rhdp pur et dur. Il faut aussi ajouter que ledit enseignant, n'est que vacataire au lycée 2, donc il ne percevait pas de paie tout le temps que les classes sont restées fermées. Vous comprenez donc aisément ce qui explique ces retards de paiements. En plus, le prof avait dû quitter momentanément la ville à la fin du 2e tour. A son retour, il s'est refugié ailleurs que chez lui par souci de précaution.
Contacté par son proprio pour le réglement intégral des arriérés, il a reconnu devoir, mais a proposé un échéancier que son proprio a réfusé, d'où l'implication des frci et vous connaissez la suite.


Cependant certains pensent que ledit prof a été bien imprudent. Il y a moins d'un mois que son ainé et partenaire d'oeuvre très connu dans la ville, dont je tais aussi le nom a échappé de justesse à la mort.


Les faits: ledit ainé qui est lui aussi prof dans un établissement privé de la ville, a été enlevé un soir par les frci, dès sa sortie de sa cachette. Il est emporté dans une direction inconnue des témoins de la scène. Il a dû son salut au manque de vigilance de ses bourreaux d'un soir. En effet, dans leur zèle, ceux-ci marquent une halte dans un maquis de la ville. Le temps que ces derniers reviennent avec leurs raffraichissements, il a réussi à sauter du pick-up, en déjouant la vigilance du chauffeur un peu shooté, qui était resté avec lui. Aujourd'hui le camarade est hors de la ville.


Sur ces faits, certains trouvent que le prof d'hist-géo n'aurait pas dû revenir en ville, malgré les assurances données par les autorités frci de ne pas toucher à l'école.


De toutes les façons, les frci n'avaient pas le droit d'entrer dans cet établissement pour ce motif. Et ce n'est pas la première bavure. Enfin, que peut-on espérer quand des mécanos, dozo, coxers,... sont les nouveaux flics et gendarmes.


Comment va réagir le Directeur Régional de l'Education Nationale (DREN) et que vont faire les autorités de la ville pour que l'école et tous les autres citoyens soient à l'abri des exactions des frci.

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