Source : Le Temps
Une délégation des Nations unies a rencontré, hier à l’Assemblée nationale, le Secrétariat général du Front populaire ivoirien (Fpi). La participation de ce parti et de ses alliés aux futures élections législatives était au centre des discussions.
Le Front populaire ivoirien ((Fpi) et ses alliés de La majorité présidentielle (Lmp) et le Cnrd veulent aller aux futures élections législatives. Mais, pas à n’importe quel prix. Hier, lors de la séance de travail que le Secrétaire général du parti, Miaka Ouretto, a eu avec la délégation de l’Organisation des Nations unies (Onu) conduite par M. Ali-Diabaté Tadjoudine, Directeur adjoint du département des affaires politiques de l’organisation, ils ont soulevé certaines questions qui leur paraissent importantes. Ces questions se résument en quatre points essentiels. Il s’agit, selon le Secrétaire général du Front populaire ivoirien, de la composition de l’organe à charge de l’organisation des élections, c'est-à-dire la Commission électorale indépendante (Cei), de la question sécuritaire, du financement des partis politiques, du désarmement de ceux qui détiennent des armes alors qu’ils ne sont pas autorisés à le faire. S’agissant de la composition de la Cei , Miaka Ourétto, qui était accompagné de plusieurs membres du secrétariat du parti, a fait savoir qu’il faut que le bureau soit équilibré. «Il y a 31 membres qui composent la Cei. Après l’élection présidentielle, certains membres notamment le Mjp, Mpigo, Mpci sont aujourd’hui dans le Rhdp. Ce qui signifie que leur place n’est plus nécessaire dans la commission», indique-t-il. Pour lui, il faut réajuster les choses. Aussi souhaite t-il que l’opposition ait 15 membres et le parti au pouvoir ait également 15 membres. La trente et unième (31ème) personne selon le Secrétaire général du Front populaire ivoirien doit être le Représentant du Président de la République. Parlant de la question sécuritaire, la délégation du Front populaire ivoirien a été claire. «Il y a trop d’armes qui circulent. Il faut que ceux qui ne sont pas autorisés à avoir ces armes soient purement et simplement désarmés», a-t-il lancé. Au nombre des éléments qui préoccupent l’ancien parti au pouvoir, il y a bien sûr la sécurité de leurs camarades qui sont à l’extérieur du pays ou en détention. «Beaucoup de nos camarades qui sont à l’extérieur du pays ou détenus sont des potentiels candidats à ces élections. Ceux qui sont hors du pays ont peur de revenir. Quant aux autres, ils ne savent pas réellement quelles sont les charges retenues contre eux», a ajouté Laurent Akoun, le Député de la circonscription électorale d’Alépé. Le dernier point dont le Front populaire ivoirien et ses alliés ont discuté avec la mission de l’Organisation des Nations unies, c’est le financement des partis politiques. Miaka Ouretto s’est empressé de faire remarquer que les cadres de son parti et leurs alliés ont été dépouillés de leurs biens. Et que ceux qui peuvent les aider sont sous sanctions onusiennes. C’est pourquoi, il souhaite de tous ses vœux l’indulgence des nouvelles autorités ivoiriennes pour que les partis politiques soient financés, comme l’a fait l’ancien parti au pouvoir.
La délégation onusienne a pris bonne note des préoccupations des membres du parti de Laurent Gbagbo. Elle entend transcrire toutes ces doléances dans son rapport pour les étudier. Outre le Front populaire ivoirien et le Rhdp, la mission va rencontrer les populations de certaines villes de l’intérieur pour se faire une idée claire de la situation sécuritaire.
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