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vendredi 19 août 2011

Côte d'Ivoire : Laurent et Simone Gbagbo inculpés de "crimes économiques"


L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été inculpé et placé en détention préventive pour "crimes économiques", de même que son épouse Simone Gbagbo, a annoncé jeudi 18 août le procureur de la République d'Abidjan.

Et tous les observateurs sérieux s'accordent pour dire que ce rendu de justice, en plus d'être une mascarade, frise le ridicule. Une drôle de justice que celle actuellement en cours en CI.


Assigné à Korhogo (Nord) sans mobile, M. Gbagbo a été inculpé jeudi soir de "crimes économiques", notamment "vol aggravé, atteinte à l'économie nationale, détournement de deniers publics, pillage",
a déclaré devant la presse Simplice Kouadio Kof, alors que les forces et autres personnalités proches de lui et sous ses ordres, ont pour la plupart été inculpées pour "crimes de guerres, atteinte à la sureté de l'état".  
Cela dénote de l'embarras du nouveau régime à calibrer l'accusation sans que cela ne leur échappe et retombe dessus.
En résidence surveillée à Odienné (Nord-Ouest), son épouse a été inculpée mardi et placée en détention préventive pour "crimes économiques", notamment "concussion", a indiqué le procureur, un peu plus tôt.

Laurent Gbagbo reste dans la résidence où il est assigné, tandis que son épouse doit "incessamment" quitter la sienne et être transférée à la prison d'Odienné, selon le procureur.


Le médecin personnel de l'ex-président, demeuré avec lui, vient aussi d'être inculpé et placé en détention pour infractions relatives à la sureté de l'état. Comment peut on inculper un médecin qui ne fait respecter le serment d’Hippocrate. Les nouveaux dirigeants auraient certainement voulu que tous les médecins l'abandonnent et qu'il en crève. Une telle inculpation est tout simplement ridicule et criminelle.

L'ex-couple présidentiel a été arrêté le 11 avril par les forces françaises Licorne et remis aux milices de leur poulain, nouveau chef d'Etat Alassane Ouattara, après deux semaines de guerre qui ont conclu une crise née du refus de M. Ouattara de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, prononcée par le Conseil Constitutionnel ivoirien. La crise a fait au moins 3 000 morts.


Quarante et une personnalités civiles du camp Gbagbo, dont Laurent et Simone Gbagbo et une bonne partie de l'ancien gouvernement, sont désormais en détention dans le Nord, inculpées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou de "crimes économiques".

"JUSTICE DES VAINQUEURS"


Une soixantaine de militaires ont été aussi inculpés, dont quarante sont détenus dans des camps militaires à Korhogo et Abidjan. Le gouvernement d'Alassane Ouattara espère que la Cour pénale internationale, qui n'a pas encore officiellement ouvert d'enquête sur la crise post-électorale, inculpera et transférera à La Haye l'ancien couple présidentiel.

Les partisans de M. Gbagbo réclament sans relâche la libération de leur mentor et des autres personnalités arrêtées. Les exilés, notamment ceux du Ghana, où ont trouvé refuge des civils et des militaires fidèles au régime déchu, en ont fait un préalable à leur retour, en réponse à la "main tendue" récemment par Alassane Ouattara. Le camp Gbagbo et des ONG internationales ont plusieurs fois dénoncé ou redouté une "justice des vainqueurs" sous le nouveau président.


Selon ces ONG et l'ONU, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été commis par les deux camps durant la crise mais aucune personnalité pro-Ouattara n'a été inquiétée. Pis les milices, aujourd'hui frci, continue ce qu'elles n'ont jamais cessé, cad, vols, braquages, viols, pillages divers.

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