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Souveraine

mardi 23 août 2011

Un quotidien pro Ouattara (Le Nouveau Réveil) l'allume pour sa mauvaise gouvernance




Cherté des denrées alimentaires : C’est le statu quo !

Source : Le Nouveau Réveil 
 
Dominique et Dramane au marché gouro Adjamé
"Madame, les prix n'ont pas changé, on a même l'impression que les prix ont doublé depuis l'annonce faite par le gouvernement en ce qui concerne la réduction du prix du riz et du sucre". C'est ce qu'à déploré, hier, Moussa, commerçant de riz ; sucre, pâte alimentaire et divers au marché forum d'Adjamé. A l'en croire, bien avant l'annonce faite pour la réduction du riz, le sac Denikashia revenait à 16 500 F cfa. Aujourd'hui, il le prend à 17 000 F cfa ce qui lui revient à 350 Fcfa le prix de vente par kg. Alors que, lors d'une rencontre avec les grossistes , semi-grossistes et les détaillants de riz ainsi que les syndicats de commerçants, le 12 août dernier à son cabinet, le ministre Banzio a fait savoir que le prix de vente du Kg de Denikashia coûte désormais 340 F. Un prix que ne respectent pas toujours les commerçants : "On ne peut pas vendre à ce prix-là parce que ça ne nous arrange pas et si on le fait, on risque de ne pas rentrer dans nos fonds", s'emporte Arouna, un autre commerçant qui veut que le gouvernement planche plus sur la réduction du prix en gros. A l'instar de ces deux commerçants, la majorité rencontrée au marché Forum d'Adjamé tout comme au marché Gouro de la même commune est unanime : les prix des denrées alimentaires qu'ils vendent aux consommateurs n'ont pas vraiment changé. La raison ? "Si chacun veut expliquer comment il va chercher sa marchandise et ce qu'il dépense pour le transport, on ne va pas quitter ici", a affirmé, Assita, vendeuse de banane plantain. Pour les consommateurs également, les prix n'ont vraiment pas changé. "C'est vrai qu'ils ont annoncé à la télévision et écrit dans les journaux que les prix du riz et du sucre ont baissé mais la réalité sur le terrain est tout autre", a déploré M. Kipré qui nous confie au passage que la somme de 2000 Fcfa laissée comme popote à sa compagne, ne suffit plus pour la préparation quotidienne du riz et de la sauce. "Au début, je croyais qu'elle voulait me couper (Ndlr : extorquer de l'argent), c'est le jour où je suis allé avec elle au marché que je me suis rendu compte qu'elle disait vrai et ce jour-là, j'ai dépensé plus que de coutume", a-t-il dit. A ce sujet, Moussa affirme que très souvent, des disputes naissent entre les clients et eux : "quand on leur fixe le prix des produits, ils pensent que nous voulons les voler et ils nous disent qu'ils ont dit à la télévision que le prix de telle ou telle chose a diminué alors que ce n'est pas toujours le cas ou bien ils trouvent que la réduction est trop insignifiante". Une petite observation sur son étal, à l'instar des trois autres étals que nous faisons, nous permet de savoir que la bouteille de 90 cl d'huile coûte 1100 Fcfa. Le prix du kg du riz de luxe revient à 700 Fcfa. Celui du sucre blanc en poudre coûte 750 F cfa et l'oignon blanc, 400 Fcfa. Au niveau des bouchers, la viande de bœuf avec os coûte 2000 F et sans os, 2300 Fcfa. La queue de bœuf varie entre 7 000 F cfa et 7500 F cfa et la patte de bœuf, quant à elle, varie entre 1500 Fcfa et 3000 Fcfa. Dans les rayons des supermarchés, les prix ne sont guère différents. Le prix de 5kg des différentes qualités de riz de luxe varient de 3050 F cfa à 4300 Fcfa. La bouteille de 90 cl de l'huile la plus consommée coûte 1140 Fcfa. Le Kg du sucre en poudre blanc coûte 825 Fcfa tandis que le granulé revient à 900 F cfa. Les différentes variétés de lait en poudre de 500g varient entre 2000 F et 2500 F cfa. Malgré les efforts du gouvernement pour réduire le prix des denrées alimentaires de première nécessité-le sucre et le riz- ont connu une réduction-, les conmerçantss tout comme les consommateurs disent ne pas l'avoir ressentie dans leur portefeuille au point d'affirmer que rien n'a vraiment changé.
Cinthia R Aka

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