Gravement mis en causse : Les dozos prennent d`assaut la Base navale de Locodjro Fâchés, ce qu`ils exigent
Source : Soir Info
Source : Soir Info
La Confrérie des chasseurs et guérisseurs traditionnels de Côte d'Ivoire (Codoz-Ci), communément appelés dozos, n'est pas du tout contente de l'organisation non gouvernementale (Ong) Amnesty International. Dans son rapport de juin consacré à la crise post-électorale ivoirienne, cette Ong, dans un document intitulé : ''Côte d'Ivoire : nous voulons rentrer chez nous mais nous ne pouvons pas. Insécurité et personnes déplacées en Côte d'Ivoire : une crise persistante'' ; accuse ouvertement les dozos de tueries. Ce rapporte dit ceci : ''Des membres d'une milice soutenue par l'État et composée de dozos (chasseurs traditionnels ) ont également commis des crimes au regard du droit international ainsi que de graves atteintes aux droits humains qui semblent avoir été perpétrées avec le soutien ou la caution des Frci. Amnesty International a pu établir l'existence d'une relation étroite entre les dozos et les Frci, y compris en termes de fourniture de matériels, de munitions et en matière de planification d'opérations. Par conséquent, l'organisation considère que les dozos ont actuellement acquis les caractéristiques d'une milice et elle tient le gouvernement ivoirien pour responsable des atteintes aux droits humains commises par les dozos''. Pour protester contre ce rapport qui, selon eux, terni leur image, plusieurs détachements de dozos venus de Bouaké, Zuénoula, Bonon, San Pedro, Angré, Abobo PK-18, Attécoubé, Adjamé, Odienné, Sinfra, Port-Bouet, Williasmville, Sassandra, 2Plateaux, ont pris d'assaut la Base navale de Locodjro. Par la voix de son porte-parole Fofana Moussa, la Codoz-Ci a exprimé sa colère au cours d'une rencontre qui a eu lieu à cette base navale, le 14 août 2011. Il a précisé que durant la crise post- électorale, les dozos ont joué un rôle prépondérant dans la protection des personnes et de leurs biens. ''Elle réfute avec la dernière énergie les allégations d'Amnesty international, car notre confrérie a pour fondement le respect de la vie humaine'', a-t-il indiqué. ''La Codoz-Ci exige d'Amnesty International des excuses officielles pour atteinte à l'intégrité morale des défenseurs de la tradition africaine'', a-t-il déclaré. ''Les dozos, en conformité avec leur éthique très stricte, n'ont aucunement commis de meurtre encore moins des exactions contre les populations'', a-t-il tranché. Fofana Moussa qui parlait sous le contrôle du chef dozo, le Commandant Touré Moussa, a rappelé qu'ils ont protégé de potentielles victimes. ''Nous avons répondu à toutes provocations selon notre éthique, qui considère la vie humaine comme valeur et source de valeur. Jamais un dozo n'ôtera la vie à un individu si la sienne n'est pas en danger et sans avoir utilisé auparavant tous les pouvoirs en sa possession pour éviter le pire'' , a-t-il rassuré. La Codoz-Ci a demandé à Amnesty International de faire prévaloir le réalisme dans ses rapports et non de « fonder ses publications sur le témoignage des bourreaux qui se font passer pour des victimes, aujourd'hui ». Les dozos ont également reconnu que ''beaucoup de personnes se font passer pour des dozos pour trouver un emploi, mais sont des dozos que de nom. Il ne faudrait pas confondre l'ivraie et la bonne graine. L'Afrique est un réservoir de secret. Les dozos en sont les garants''. Par ailleurs, la Codoz-Ci a exprimé sa volonté de s'impliquer dans le processus de réconciliation nationale en se mettant à la disposition du Président de la République et du Premier ministre dans leur volonté de reconstruction du pays. Les dozos ont affirmé, en outre, que le rapport d'Amnesty International a été ''pondu expressément'' pour nuire à leur image.
Ils ont rappelé que depuis le 19 septembre 2002, date du début de la crise militaro-politique ivoirienne, la région de l'ouest a particulièrement été une zone de haute tension permanente non pas à cause des dozos, mais par la faute des milices et des mercenaires libériens. La colère des miliciens libériens contre leurs parrains, selon la Codoz-ci, va atteindre son paroxysme avec les massacres de Guitrozon.
Ils ont rappelé que depuis le 19 septembre 2002, date du début de la crise militaro-politique ivoirienne, la région de l'ouest a particulièrement été une zone de haute tension permanente non pas à cause des dozos, mais par la faute des milices et des mercenaires libériens. La colère des miliciens libériens contre leurs parrains, selon la Codoz-ci, va atteindre son paroxysme avec les massacres de Guitrozon.
K.A.Parfait
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