DIPLOMATIE FRANÇAISE: Deux poids deux mesures.

Le gouvernement de André Obame MBA

Gabon : La France appelle au respect de la Constitution

 Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, a invité le 2 février les acteurs politiques gabonais au respect de la Constitution. Pour son pays (France), la victoire d’Ali Bongo au scrutin du 30 août 2009 ne souffre d’aucune contestation.

  A la faveur d’une conférence de presse tenue le 2 février à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valéro, s’est exprimé sur la situation politique actuelle du Gabon, consécutive à la prestation de serment d’André Mba Obame, secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN, opposition), le 25 janvier à Libreville.

 «Les résultats du scrutin présidentiel qui s’est tenu le 30 août 2009 ont été validés par la Cour constitutionnelle du Gabon. Ils ont été reconnus par la France comme par l’ensemble de la communauté internationale. La France appelle les acteurs de la vie politique gabonaise à respecter la Constitution et à chercher à faire valoir leurs vues dans le cadre légal, marqué notamment par les prochaines élections législatives», a-t-il poursuivi.

 Depuis sa prestation de serment, André Mba Obame, les membres de son gouvernement parallèle notamment, sont retranchés dans les locaux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à Libreville. Depuis le 29 janvier des manifestations isolées de militants de l’UN, ont éclaté dans le pays. Alors que certains ténors de l’opposition insistent sur l’instauration du dialogue pour une sortie de crise, les forces de l’ordre ont arrêté plusieurs militants de l’UN.

 source: gaboneco.com

DÉCRYPTAGE

La diplomatie française est visiblement dans la tourmente ces derniers jours. En plus de tous les scandales qui accablent Michel Alliot Marie (MAM), ses collaborateurs font la démonstration de l'amateurisme qui caractérise le Quai d'Orsay sous Nicolas Sarkozy.

Premièrement, Valéro appelle les gabonais au respect de la constitution. Alors pourquoi ce qui est valable au Gabon ne le serait pas en Côte d'Ivoire?

Deuxièmement, il enfonce le clou en indiquant que la validité du scrutin lui est conférée par la Cour Constitutionnelle. Pourquoi donc Paris donne droit à une annonce de résultats provisoires de la CEI et pas aux résultats définitifs du Conseil Constitutionnel? Et ce, au mépris de la constitution et des institutions ivoiriennes.

Troisièmement, il sort la boutade de la reconnaissance par la France et la communauté internationale de l'issue de ces élections. C'est tout simplement surréaliste de voir qu'au 21e siècle ces forces impérialistes continuent de vouloir imposer leur diktat aux autres Etats fussent-ils petits et faibles. Aucun Etat au monde ne fait des élections pour contenter l'extérieur en priorité. Les gabonais sont ils allés aux urnes pour le bonheur des français? 

Les Etats africains n'ont que faire de ces reconnaissances extérieures, parce que la vie politique de ces derniers est l'affaire des nationaux pour le bien être de leur concitoyen.

Enfin, Valéro appelle t-il à faire prévaloir les points de vue dans le cadre légal. Et là, nous sommes tenté de dire BRAVO VALERO. Voilà qui est bien dit, une belle hypocrisie.

Mais pourquoi en Côte d'Ivoire, sortez vous du cadre légal pour faire valoir la thèse du règlement par les armes de la crise post électorale?

Conseil des ministres français avec Sarkozy 

Il est clair que la France de Sarkozy est tombée bien bas. Elle prend visiblement des positions injustifiables pour privilégier ses intérêts mesquins. A justifier l'injustifiable on n'en finit pas d'être pris en flagrant délit d'intérêt. A l'image des scandales sur MAM, Fillon, Woerth, et autres...

L'Elysée sous Sarkozy est devenu plus que jamais un haut lieu de business mafieux sous le sceau de la "real politic".

Mais la Côte d'Ivoire digne et souveraine se dressera contre l'imposture. Que Nicolas Sarkozy et toute sa clique se le tienne pour dit.

Signé Minga Wohi